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Edito

CAN 2013: Derrière le nuage de dilemme, le Syli pourra-t-il se qualifier ?

can 2013 1DUBAI— Zakaria Keita (Zak), un supporter du Syli ici, ne s’attendait pas à passer une bonne soirée. ’’J’ai bien dormi. Au moins, on peut espérer se qualifier pour la prochaine CAN.’’ dit-il joyeusement aprés le tirage au sort de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2013), effectué la veille à Jo’burg et, qui a placé le Syli de Guinée face au Ména du Niger. ’Le Niger on n’a pas peur ! Mais, tout dépendra de la réalité du terrain.’’ ajoute-t-il.

 

Comme Zak, nombreux sont ses compatriotes qui espèrent que la Fédération guinéenne de football (Féguifoot) et le ministère des Sports se lèveront très tôt et mettront les bouchés doubles pour préparer ce derby aller-retour à élimination directe.

Mais, le visage de ce jeune commerçant a aussitôt changé quand il a abordé le sujet du sélectionneur du Syli, Michel Dussuyer, impayé depuis plus de six mois, le temps que Kerfalla Yansané, le ministre guinéen des Economies et des Finances, aurait pris à apposer sa signature et son cachet sur le nouveau contrat du coach français !

 

 

Triste, méditatif, Zak s’est tu un instant, avant d’ajouter: ’’En Guinée, les vieilles habitudes ont la vie dure. Mais, dorénavant, les joueurs du Syli ainsi que les supporters ne baisseront plus les bras devant certaines pratiques des autorités sportives. L’humiliation que les supporters ont récemment infligée au ministre des Sports Titi Camara, au Stade du 28 septembre à Conakry, est une illustration, un cri de ras-le-bol.’’ dit-il. ‘’Et qui est un exploit en soi.’’

 

 

L’exploit, sous d’autres cieux, est souvent l’inverse.

 

 

C’est-à-dire, les grands commis de l’État n’y attendent pas d’être hués par la foule en colère pour se réveiller, ou arguer que leur mal, tout le mal, viendrait de leurs ennemis ! Au contraire, la compétence aidant, ils font plutôt leur job, sans tarder ni décevoir.

 

 

Et, Recep Tayyip Erdoğan, le Premier ministre de la Turquie depuis 2003 (soit neuf ans d’affilée), a une méthode exemplaire. Il la résume : ’’Je ne me souviens pas avoir dormi une seule nuit, en laissant sur mon bureau, un seul papier qui a besoin de ma signature…. Parce que, je sais que la signature qui ne me prend que quelques secondes, pourrait perturber — si elle tarde— les intérêts des personnes pendant plusieurs jours.’’

 

 

Malgré tout, derrière le regard visionnaire de Dussuyer, il y a le calme, le déterminé, le respectueux natif de Cannes qui est resté fidèle à son équipe, le Syli national, nonobstant les offres qu’il avait reçues après la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2012), la grande messe continentale où le Syli avait fait une brillante prestation.

 

 

Comme tout bon entraineur, le rôle de Dussuyer est de manager des hommes, de pousser les athlètes dans le droit chemin. Ainsi, il donne aux joueurs l’opportunité, la direction et la motivation nécessaires pour peaufiner leur aptitude, étaler leurs prouesses.

 

 

Reste à savoir s’il pourra continuer à motiver ses poulains si, lui-même, n’est pas motivé. Car, l’humilité, tout comme le respect ou le bénévolat, a ses limites. Surtout, dans un nuage de dilemme où s’affrontent habituellement le ministère des Sports et la Féguifoot autour du Syli.

 

 

Cependant, Zak pense que les Gazelles (Mena) du Niger sont gagnables par les Eléphants (Syli) de Guinée. ’’Mais, il est temps de changer plein de choses…. afin d’éviter au Syli de nager dans un océan sans eau.’’ dit-il. ’’C’est-à-dire, rater la CAN 2013. ’’

 

 

Guinéefoot©

Moysekou

DUBAI― Dim 8 Juillet 2012―EA

 

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