CONAKRY- Une fois n’est pas coutume. Quand le sujet occupe l’espace public pour être un débat national passionnant , ça vaut bien la peine .
Le séjour en Guinée des émissaires de la CAF pour la visite des sites devant abriter théoriquement les matchs de la CAN 2025, a précédé une autre actualité relative à la victoire à double visage du syli national. Celle-ci , attardons-nous la dessus, a révélé que le football guinéen est une foire d’imposteurs sur fond d’empoignades.
Pour ces derniers, sans scrupules qui continuent d’empoisonner le milieu au détriment des grands mécènes passionnés qui y mettent du leur et leurs avoirs, c’est une vraie poule aux yeux d’or dont il faut profiter au maximum par quelque manière que ce soit. .
En effet, les mauvaises habitudes ont encore refait surface . Il y en a eu des ingrédients à satiété . Le tout couronné par les couacs non assumés par les organisateurs du CONOR dans la préparation et dans l’organisation du match du syli contre son homologue du Malawi.
Tout cela, incontestablement, déteint sur l’image d’un pays, qui, au-delà de la disponibilité des infrastructures, devrait aussi rassurer quant à sa capacité d’organiser, sans défaillance, ni fioriture, les grands évènements sportifs. Peut-être que cette posture n’est pas encore sérieusement entamée. On l’espère bien !
Par contre, le volet relatif à la disponibilité des infrastructures s’avère préoccupant.
Plus de six ans après l’attribution à la Guinée de l’organisation de cette compétition, dans les conditions peu enviables, au détour des procédures régulières de demande de candidature, c’est encore du surplace.
Le constat est des plus regrettables. S’impose alors la triste évidence de l’incapacité d’organiser cette compétition à date, malgré une overdose d’engagement et une volonté irréprochable des militaires au pouvoir, qui corrigent ainsi, le manque de volonté de leurs prédécesseurs à faire avancer le projet.
Des prédécesseurs qui ont pourtant permis d’avoir ce sésame tant sollicité. Quel paradoxe.
Plus de six ans après, et à moins de trois ans de l’échéance, les défis sont encore énormes. Il faut transformer les broussailles dans les villes qui devraient vibrer au rythme de la compétition.
Pour l’heure, la seule action concrète réalisée dans le cadre de ce méga projet est la construction du village CAN par Guicopress. Cela suffit-il pour convaincre les émissaires qui ont au bout de leur appréciation, la décision relative à la réalisation du rêve d’enfant de tous les Guinéens.
Difficile de le dire quand on sait qu’il y a des mastodontes qui sont aux aguets pour nous chiper cette organisation.
Ce qu’il y a à faire, c’est d’implorer Dieu, pour avoir l’indulgence des décideurs de la CAF, non pas pour l’échéance de 2025 qui parait pratiquement impossible, mais l’échéance suivante. Celle de 2027.
Mognouma in Djoma