CONAKRY– L’horizon est grisonnant dans le football. Le lancement du championnat de la saison sportive 2022-2023, sans les principaux clubs du pays- les trois meilleurs clubs aux classements des dernières saisons sont dans la fronde – est une preuve, si on avait encore besoin de le demontrer, que le malaise est profond dans le football Guineen.
La dissolution de la ligue dirigée par le Gl mathurin, par la tutelle du football en Guinée, est l’étincelle qui met le feu au brasier.
Pour rappel, le CONOR a décoiffé, plutôt passé l’éponge sur la ligue, à cause dit-on de l’insoubordination de l’équipe dissoute et du manque de transparence dans sa gestion.
Le débat fait rage sur la légalité de cette décision.
Mais ce qui reste sûr, cela calqué sur le fonctionnement au quotidien, on convient tous qu’on a du mal à travailler avec une structure où un organisme qui conteste l’autorité ou qui peine à travailler avec sa hiérarchie. C’est davantage compliqué, si à cela, s’ajoute le manque de transparence dans la gestion de ses ressources acquises grâce au statut de fondé d’une délégation de pouvoir.
En effet, les passions se déchaînent. Ca va dans tous les sens. On profite de la crise pour mettre au soleil des divergences surannées .
Le choix des clubs de défier le CONOR afin d’amener celui-ci à revenir sur sa décision, paraît, de toute évidence, préjudiciable pour le football Guinéen. Pas seulement! Les clubs déserteurs aussi, n’auront aucun bénéfice sportif à en tirer, encore moins la Ligue-Pro.
Car sans championnat, il n’y a pas de clubs performants. Ca va tourner à rond.
Faut-il préciser que le championnat du pays qui impose le respect sur le continent, le doit à la performance exclusive du Horoya dans les compétitions africaine. Il est évident qu’organiser ce championnat sans le horoya, ce niveau sera en berne .
Il est aussi évident que dans ce climat délétère , le retour sur investissement pour les dirigeants de ces clubs , sera quasiment impossible , eux qui se sont saignés avec un don de soi audacieux en vue de construire, brique après brique, leurs entreprises respectives.
Il faut noter que les dirigeants passent , y compris ceux qui trônent actuellement à la tête de la ligue et qui font l’objet de controverse. Cependant, les clubs demeurent.
Il paraît alors évident que dans cette bataille ouverte, dont les ficelles sont insidieusement tirées par des gens qui n’ont aucun intérêt que à ce que ça marche, qui perd gagne.
Mognouma Cissé