CONAKRY- L’annonce faite par le Président de la ligue Guinéenne de football professionnel ne laissait l’ombre d’aucun doute de la menace qui plane sur la Ligue 2. Ce championnat qui est à sa deuxième phase risque de ne pas aller à son terme. C’est le cri de détresse fait par Lucien Guilao. Un discours à l’antipode des promesses qu’on a entendues, tout au début, et qui laissait croire que le meilleur était à venir cette saison.
A l’évidence nul n’est tenu. Le manque de ressources amène le CONOR à se raviser, lui qui avait pourtant rassuré les acteurs et fans du football de réaliser une saison de rêve, une saison d’anthologie, une saison qui fera date. Tous ses superlatifs demeurent et expliquent mieux la situation du moment, mais dans le mauvais sens.
Peut-on imputer la responsabilité au CONOR et à sa ligue taillée sur mesure pour n’avoir pas réussi à permettre aux clubs de ligue2, contrairement à ceux de Ligue 2, d’aller au bout du suspens ? Pas forcément. Par contre on peut plaindre un manque de management qui devait amener les potentiels bailleurs à s’y intéresser.
L’autre coupable parfait, c’est le manque de stabilité dans le football Guinéen qui est la conséquence de la mise place du CONOR, qui est aussi en soit, une partie de la crise qui couve.
Pour cela, on apprend que la FIFA qui en a marre de financer le comité de normalisation dont le mandat va de rallonge à rallonge, à assécher les caisses dans lesquelles la ligue-Pro puisait ses ressources, pour financer le championnat de Ligue2 . Un championnat qui, il faut le préciser, n’a pas trouvé de bailleurs pour son financement.
L’alternative pour faire jouer l’autre moitié du championnat, c’est espérer un accompagnement de l’Etat. Un Etat, fort regrettable, qui est prêt à débourser des milliards pour mobiliser toute l’administration à aller vivre un match amical de moindre enjeu, en Espagne. C’est le match amical qui a opposé le Brésil à la Guinée. C’est bien cet Etat qui estime que prendre en charge les équipes nationales est un investissement majeur dans le football. Quelle bêtise !
Et pourtant, c’est en développant le football local qu’on peut garantir une bonne relève, sachant que l’équipe nationale est , avec sa touffe de ramassis de joueurs insouciants et pour la plupart incompétents, chancelante.
Vivement le retour à la normal. Vivement le changement de politique de l’Etat pour la promotion du football à la base.
EDITO GUINEEFOOT
