CONAKRY- Le démon de la crise ne semble toujours pas quitter la fédération Guinéenne de football, malgré la normalisation qui a accouché, non sans difficulté, de l’élection d’un comité exécutif, il y a moins de sept mois. C’est vrai que cela a été laborieux, mais on n’y est finalement parvenu.
Cependant, ces efforts, ça a tout l’air, risquent d’être vains. On risque de revenir à la case départ. En tout, on perçoit des signaux expressifs d’une crise majeure en perspective, à moins que la sortie du vice-président ne soit un buzz malsain qui vise à détourner les attentions des supporters de son club, le Milo FC. Des supporters qui l’accusent de laxisme face au grand n’importe quoi décidé par la Ligue-pro dans le dossier des incidents du stade de la mission. Ceux qui, sur cette pelouse, avaient conduit à l’interruption du match entre l’ASK et le Milo FC. En attendant, la publication, ce jeudi 04 juillet, du vice-président de la FEGUIFOOT ne laisse aucun doute sur une crise de confiance, et même de leadership dans la gestion d’une l’institution d’apparence assez budgétivore. Avec fracas et non sans étonnement, Sorel Doumbouya révèle les chiffres fous de la gestion de son institution.
Plus de 3 millions de dollars déjà sortis des caisses en trois mois de gestion, soit près de 30 milliardsGNF ?
Sous n’importe quels autres cieux, une telle révélation aurait suscité des interrogations, voire de la colère en ces temps de vache maigre, en attendant d’avoir les explications de l’institution pour donner des détails sur ses engagements hyper dépensiers. Par-dessus tout, il est évident, actuellement, que ça sent mauvais au sein d’une institution qui à la mauvaise réputation de générer les crises. Le dissident donne l’impression de ne pas être seul dans son camp. Ce qui présage des perspectives disruptives. Par conséquent, il faut craindre qu’on ait besoin d’une nouvelle normalisation pour normaliser ce qui l’avait déjà été. Peut-être que le pays est condamné à ce scénario. Donc, une malédiction à vaincre. Mais comment ? La question demeure. Cette dénonciation du vice-président Sorel Doumbouya est-elle fondée ou une simple intox pour tenter de fragiliser le pouvoir du président Aboubacar Sampil ? Autant de questions…
MOGNOUMA