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Entre promesses et actes des nouveaux dirigeants de la Feguifoot, les langues se délient (retro 2017).

Conakry– Le football, tout comme d’autres faits majeurs qui ont marqué les esprits l’année écoulée, a été encore sans doute au centre des débats.

Des elections à la Feguifoot après une longue parenthèse d’intenses agitations, en passant par le syli jusqu’au championnat, le football guinéen en 2017, a suscité bien des débats parfois les plus acerbes et intolérants.

D’un regard trop pessimiste, avec des arguments exclusivement fondés sur le parcours des équipes nationales à presque tous les niveaux, le bilan est fortement coloré d’échecs.
Pour d’autres , plus optimistes et expansifs, le bilan est mitigé avec de meilleures perspectives.

Il est en tout cas certain, que l’année 2017 a été la plus improbable pour la pratique du football en Guinée.

Tout à commencé avec les élections à la Feguifoot. Nous sommes au mois de février, quand Antonio Souaré , Président du Horoya , survole les élections en se faisant élire sans surprise à la tête de la plus grande association nationale de football. Il a ainsi bénéficié d’une clameur populaire qui est la résultante logique nous dit-on, de son combat et de son engagement pour le football depuis des années.

C’est aussi, commentent les observateurs, le résultat de son programme de développement pour le même football . Son triomphe sans modestie mettra alors fin à la crise qui a imposé une transition douloureuse à ce milieu .

L’engouement et la ferveur de son élection qui selon beaucoup de guinéens, symbolisent le renouveau, cèderont très vite à l’inquiétude pour ses collaborateurs cités dans un rapport d’audit qu’il a fait faire.

Le secrétaire général de la fédération Blasco Barry et l’ancien financier, Morthon Soumah de la même institution, seront contraints pour un séjours annoncé court, mais qui a été finalement long et lancinant à la maison centrale.

L’ancien Président de la Feguifoot Super V, lui aussi cité dans le rapport, évitera le sort des deux autres à cause de son absence dans le pays.

Ce feuilleton judiciaire qui enfoui ses tentacules dans la nouvelle année, fera aussi date avec le procès sans précèdent de ce genre qui sera à coup sur édifiant.

L’année 2017 aura été causmardesque pour les équipes nationales.

Le syli national junior payera en coupe du monde de sa catégorie, pour son inexpérience et pour la qualité approximative de son banc . Avec un entraineur moins rassurant pour un évènement aussi grand , le sort du syli ne pouvait être autrement qu’une élimination prématurée.

Le syli cadet par contre, avec lequel l’espoir était permis pour rentrer dans l’histoire à la CAN et à la coupe du monde de sa catégorie, après l’échec de ces prédécesseurs au pied du podium, n’a pas fait mieux que ces derniers . Avec ces jeunots, c’était aussi tout simplement de la déception.

Les seniors, eux ont fait pire en éliminatoire du mondial. Les supporters , n’oublieront jamais l’avanie que leurs ont fait subir cette équipe avec des défaites qui suscitent plein d’interrogations sur le niveau du football national.

Les clubs ne feront pas mieux en coupe africaine afin de jauger le tableau peu reluisant.

L’AS Kaloum abdiquera très vite, dès le premier tour de la coupe de la CAF, mais le Horoya par contre accèdera aux matches de poules, un des objectifs de ses dirigeants.

L’agenda du Président Antonio, avec ses rendez-vous qui font désormais dates, suscite de l’espoir chez les acteurs. Il couvre la Guinée de la bienveillance des décideurs du football international.

Les visites dans le pays de la secrétaire générale de la FIFA et du nouveau président de la CAF et l’organisation à Conakry d’un colloque international réunissant les dirigeants du football membres de l’UFOA, peuvent en être illustratives pour ces optimistes.

En championnat, des dirigeants de clubs qui sont de l’intérieur du pays, se lamentent avec des nouvelles reformes. Il s’agit de la délocalisation des matches à Conakry. Une initiative certes saluée, mais qui amplifie les préoccupations financières de ces clubs et fait naitre des soucis d’ordre infrastructurels pour leurs entrainements .

En peu de mots, le football pour l’année 2017, a marché avec des béquilles, les intentions par contre, sont grandes et manifestes pour lui apporter la chirurgie nécessaire. Il faudrait alors plus d’efforts et d’abnégation.

La passion pour le football du nouveau patron doublée de son don de soit et de son matériel, ne pourraient être providentielle quand des collaborateurs inutiles qui l’entourent seront déboutés de leur envie constante d’en avoir plein pour leurs poches

Bonne année à tous les acteurs du football.

La rédaction.

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Lamine Mognouma

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