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Affaire AS Kaloum: Baidi Aribot pointe du doigt Biriki Momo et Bouba Sampil…L’inaction de la FEGUIFOOT suscite des inquiétudes

BaidyL’actuel président de l’AS Kaloum, Baidy Aribot vient de réagir à travers un entretien téléphone qu’il nous accordé sur la prétendue «crise» qui secouerait actuellement son club. L’ancien ministre des Sports n’avait pas au paravent voulu commenter la décision prise par la Délégation Spéciale de Kaloum pour placer son club sous un comité de gestion.

 

Il reste convaincu que toute déclaration est susceptible de donner d’une part de l’importance à tous ces gens qui s’agitent autour du club de la capitale et d’autre part de mettre ses collaborateurs de la FEGUIFOOT dans une «situation inconfortable.»

 

Baidy Aribot a déclaré qu’il ne se sent pas pour l’instant concerné par cette douteuse démarche de la Délégation Spéciale de Kaloum. «Je n’ai été contacté par personne, a-t-il dit. Le rapport élaboré par la Délégation Spéciale était adressé à la Fédération guinéenne de football. J’ai trouvé que ça ne vaut pas la peine de répondre à des gens qui ne savent même pas comment s’y prendre. Nous avons notre bureau exécutif qui fonctionne normalement et nous avons le soutien de tous les supporteurs de l’ASK. Je suis sûr que personne à la Feguifoot n’a donné de l’importance à ce fameux rapport.»

 

 Pour Baidy Aribot, cette «démarche illégale» entreprise par une «Délégation spéciale illégale» ne signifie absolument rien pour lui. «Ceux qui sont derrière cette action politiquement motivée, ne sont autres que Biriki Momo et Boubah Sampil, a-t-il révélé. Comme je me suis engagé en politique, ces gens pensent que je dois ma popularité à l’ASK. Alors il faut me retirer le club. Ils oublient que je suis né à Kaloum. Ma popularité dans cette commune n’a rien à voir avec le club.»

 

 Il a rappelé que s’il a pris les destinées de l’ASK, c’était par amour pour un club qui était abandonné à lui-même. «Quand l’actuel ministre des Sports Titi Camara a quitté la présidence du club, les sages de Kaloum et les supporteurs de l’ASK sont venus me voir pour me demander de sauver le club qui était dans une situation de déchéance. J’ai été forcé pour venir. Je ne regrette pas d’être venu car l’ASK est une partie de moi. J’ai joué dans l’équipe juniors de ce club et j’aurais pu jouer pour l’équipe première si je n’étais pas allé au Maroc pour mes études universitaires.»

 

Quand l’actuel président de l’ASK a été intronisé, le club jouait en deuxième division. «Dans un premier temps, nous nous sommes fixés comme objectif la remontée au sein de l’élite. Ça nous a réussi, a-t-il dit. La deuxième année, nous devrions nous maintenir. Cet objectif aussi fut atteint. La prochaine phase était d’essayer d’être champion pour disputer une compétition africaine. Je pense que nous sommes sur la bonne voie.»

 

Ce qui est assez surprenant dans cette affaire, c’est que la Délégation Spéciale de Kaloum ne reproche absolument rien à l’actuel président de l’ASK. Dans le rapport qu’elle a transmis à la FEGUIFOOT dont nous détenons une copie, il est dit que Baidy Aribot respecte tous ses «engagements» vis-à-vis du club. L’on est alors en droit de se demander pourquoi parle -t-on de «crise aiguë» au sein du club. Toutes les primes sont régulièrement payées à qui de droit et le matériel d’entraînement est disponible, à en croire le président de l’ASK. «Je mets toujours à la disposition du bureau exécutif l’argent que la fédération verse annuellement au club. Je ne gère pas un cent de l’ASK. Quand on m’a offert un bus, je l’ai mis à la disposition du club pour mieux gérer le transport.»

 

Le rapport dont il s’agit est tellement vague et décousu qu’il ne mérite aucune attention particulière. La Délégation Spéciale de Kaloum ferait mieux de s’éloigner aussi loin que possible de la gestion des affaires courantes de l’ASK. Quand on sait que toute ingérence politique dans le football est sévèrement sanctionnée par la FIFA. Au moment où le Syli national s’apprête à recevoir le Niger à Conakry dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2013, aucun guinéen ne souhaiterait imaginer aujourd’hui un scénario qui exclurait les différentes équipes du pays de toutes les compétitions internationales.

 

Par contre, l’inaction de la Feguifoot suscite des inquiétudes. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le comité exécutif de la fédération n’a toujours pas entrepris une action pour tirer au clair cette situation tout en en remettant la Délégation Spéciale de Kaloum à sa place. «Nous n’avons pas encore discuté de ce problème dans le comité exécutif, nous a confié succinctement Djibril Diarra, vice-président de la FEGUIFOOT.»

 

Tanou

Redacteur en chef Guineefoot

(Rotterdam Pays-Bas)

 

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