Interviews

AKB après la nomintaion de Put « Il faudrait qu’il soit cohérent, et…» (Interview)

Conakry– Depuis la nomination de Paul Put à tête du Syli national de Guinée le 2 mars dernier, des acteurs du football guinéen continuent de réagir et chacun y va de son commentaire.

Ce dimanche, votre quotidien en ligne s’est entretenu avec Abdoul Karim Bangoura “AKB”, l’ancien international guinéen.

A bâtons rompus, AKB s’est prêté aux questions d’un journaliste de Guinéefoot.info.

Le chef du département de la formation et du développement à la Féguifoot est aussi revenu sur le stage en Europe des éducateurs du football guinéen.

Guinéefoot : Bonjour AKB, quelle est votre réaction après la nomination de Paul Put ?

AKB : je pense que c’est une bonne chose de trouver un entraîneur. Depuis le limogeage de notre ancien sélectionneur Lappé Bangoura, la place est resté vacante. Il fallait donc trouver quelqu’un pour le remplacer et conduire notre équipe nationale.

Selon vous, Put est-il le choix idéal pour le Syli national ?

Au-delà du nombre de postulants, il faut surtout voir le projet qui a été proposé par les candidats au président président Antonio en personne et au comité exécutif.

Donc si le choix est tombé sur Monsieur Put, c’est parce que la féguifoot est convaincue de quelque chose. En tous cas ce qu’on a attend de lui, c’est de nous amaner le plus haut possible.

Il faudra l’écouter et l’accompagner. Je pense que c’est comme çà qu’on avancera.

Antonio avait dit que la fédération ne recrutera qu’un sélectionneur qui a disputé une finale d’une CAN ou l’avoir remporter….

Tant qu’on ne changera pas, les résultats ne viendront pas…

C’est vrai que Paul Put a fait des résultats ailleurs, c’est ce qu’on veut aussi qu’il fasse chez nous. Mais je répète encore, il est bon de prendre un entraîneur mais il faut lui donner des moyens et aussi changer certaines mauvaises habitudes.

Sinon tant qu’on ne changera pas, on va amener des entraîneurs diplômés, malheureusement les résultats ne viendront pas. C’est tout un ensemble.

Quel conseil donneriez-vous à cet entraîneur ?

Je pense que c’est un homme déjà averti. Si je peux me permettre de lui donner un conseil, vu la situation actuelle de notre football.

Il faudrait qu’il soit cohérent dans les choix des joueurs sélectionnés, et aussi avoir une très grande rigueur dans la gestion et imposer aussi la discipline dans le groupe. Je pense que ce sont des ingrédients qu’il a pu mettre en place dans les autres pays où il a fait des résultats.

J’espère qu’il va mesurer l’attente du public sportif guinéen qui est très exigent. On est là on le verra à la tâche, on va l’accompagner. Et on espère qu’il nous offrira de très bons résultats.

Lappé limogé, Put recruté. Aujourd’hui est-ce que la fédération n’est pas face à son destin en cas d’échec de ce dernier ?

Malgré des difficultés, Lappé a fait quelques matches très intéressant, tels que ses victoire contre la côte d’Ivoire, le Cameroun et le nul face au Gabon…

La CAN 2019, le minium qu’on lui demande…

Maintenant qu’il est partit, celui qui le remplace, il est normal qu’on attend beaucoup plus de lui. On espère tous qu’il fera des résultats. Car nous savons que si malheureusement les résultats ne viennent pas avec le Syli A, il est extrêmement difficile de travailler au niveau de la base.

La qualification à la CAN 2019, c’est le minium qu’on demande d’abord à cet entraîneur. D’autant plus qu’on a bien démarré les éliminatoires en battant la Côte-d’Ivoire.

Où en est-on sur le stage des entraîneurs qui devaient aller en Europe depuis février dernier pour des formations ?

Depuis pratiquement 6 mois, on est entrain de travailler sur ce projet. Dieu merci on a eu les accords des clubs, Dijon, Toulouse et Mönchengladbach. Ils nous ont tous envoyés des invitations et ce stage devaient commencer depuis le 19 février dernier.

Antonio et moi-même, avons….

Mais pour des problèmes administratifs au niveau de l’ambassade de France, cela retarde encore. Le Président Antonio et moi-même avons été à l’Ambassade pour essayer de débloquer cette situation, mais la consule nous a fait comprendre qu’il y avait beaucoup de demande de visas à cette période et qu’elle ne pouvait pas traiter notre dossier avant le 19.

Elle nous a conseiller de demander aux clubs de repousser les dates. Ce qui fût fait.

On a appris qu’un responsable a profité du voyage en Europe d’une de nos sélection de jeunes pour fuir. Est-ce que cela ne complique pas la tâche au niveau de l’Ambassade ?

Le consulat a attiré notre attention sur ce cas.

Il faut aussi dénoncer ces responsables qui voyagent avec les équipes nationales et qui fuient après. Derrière, cela complique énormément le travail de ceux veulent bien faire. Il faut mettre fin à ces pratiques qui nous honorent pas.

Nous restons dans l’attente de ce précieux sésame car jusqu’à présent, on n’a pas eu ces visas pour nos éducateurs.

C’est dommage car nous avons mis beaucoup d’énergie pour que ce stage ai lieu. D’autant plus que ces clubs qui nous accueillent le font gratuitement.

On aurait appris que certains veulent saboter ce projet par ce qu’ils n’ont pas leurs intérêts ?

Il faut savoir que si on réussi à faire ce stage, il rentre dans le bilan positif du comité exécutif de la feguifoot. Je vous le dis en toute sincérité, je veux me concentré sur du positif.

Je reste sur la volonté du président Antonio qui doit être accompagner dans le sens à œuvrer pour le développement de notre football.. Tout le monde devrait être dans ce même état d’esprit.

Avec ce retard, est-ce-que ces clubs continueront à vous attendre selon leur emplois du temps sachant qu’ils ont des calendriers très chargés ?

C’est vrai que ces clubs me relancent souvent pour savoir où s’en ai. Et quand je pense le bien que ça peut faire à nos futurs éducateurs ( ndlr, 10 ), donc à notre football, c’est raison pour laquelle mon département continue à se battre pour la réalisation de ce projet.

Interview réalisée par Mohamed Lamine Touré
Tag:
Lamine Touré

Lamine Touré

About Author

P