CONAKRY─Le président du Horoya Athletic Club Antonio Souaré est revenu lors d’une ressente conférence de presse sur les ambitions futurs de son équipe. A cette même occasion, il en a profité pour fustiger la manière dont le football est géré en Guinée.
D’entrée de jeu, Antonio Souaré a rappelé que le programme de développement du HAC s’inscrit entre 2013 et 2017. Le club, selon son président fera parti des quatre meilleurs du continent dans quelques années. Mais, il ne faut pas aller vite en besogne. ‘’ Nous avons promis lorsque nous sommes venu aux affaires qu’en 2017, le Horoya sera le meilleur club africain. Nous le disons avec insistance. Mais, on ne brule pas les étapes. Beaucoup pensent que 2013-2017 c’est loin, mais lorsque vous scolarisez un enfant, il lui faut des étapes pour être a l’université.’’
Antonio Souaré a par ailleurs affirmé que l’équipe a désormais une nouvelle devise. ’’Porter ce maillot est un honneur et le mouiller est devoir.’’ Avant d’ajouter qu’aucun joueur ne portera le maillot du HAC s’il n’est pas disposé à le mouiller à fond.
L’un des temps forts de cette rencontre avec les medias est incontestablement ce coup de gueule. ’’Nous n’accepterons plus qu’on nous marche sur les pieds à partir d’aujourd’hui. Vous avez jusqu’à présent vu devant vous un agneau. Désormais, c’est un lion que vous apercevrez. Il se passe beaucoup de choses dans ce football qui ne sont pas normales. Cela décrédibilise les victoires, les trophées. Nous ne sommes pas la pour aller faire du bruit au stade lors des matchs. Je ne suis pas un m’as-tu-vu. Désormais, nous allons scier la tête à ceux qui veulent nous scier les pieds. On a déjà donné le ton, puisque la super coupe veut dire le super champion.’’
Nul doute, cette diatribe est adressée au camp d’en face; le grand rival en championnat.
Antoni Souaré menace même de se retirer du championnat, si les règles du jeu ne changent pas par endroit. ’’Je ne suis pas fier de ce football. Je ne suis pas également fier de ma coupe. Le sponsor du championnat a reçu le trophée de champion ; celui de la coupe nationale pareil. Quel est cet amalgame. Je veux que nous, sponsors, étant présidents de clubs aussi, qu’on se retire. C’est ma position. Il y a des gens qui sont en train de saboter notre football pour leurs petits intérêts. Si les instances du football ne dégagent pas ces gens, je ne jouerai pas le championnat cette saison. Et si je me retire, j’inviterai d’autres clubs à en faire autant.’’
Le président du club vice-champion de Guinée n’a pas manqué l’occasion d’essuyer les crampons sur la Fédération guinéenne de football (Feguifoot). ’’Lorsque vous voyez à la fédération, des bénévoles décider à la place des élus, c’est extrêmement grave et dangereux ! J’ai du respect pour certains parmi eux qui maitrisent les textes, la confection du football. Mais, j’ai comme l’impression que ceux qui sont de simples recrus essaient de surplomber la fédération. C’est eux qui font la loi.’’
L’on s’interroge à présent : Qui des mécènes ou de la fédération tient le gouvernail du football guinéen ?
Aliou Cherif,
Guinéefoot©
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