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Syli

Au pied du mur togolais, le Syli pourra-t-il grimper?

 « Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès. »

[Pierre de Coubertin]


BRUXELLES — Nous pouvons douter sur leur capacité mais, eux, ne doivent pas en douter.

 

Les pachydermes guinéens sont au pied du mur. Une défaite en terre togolaise hypothèquera grandement leurs chances de qualification en Coupe d’Afrique des nations (CAN 2015).

 

Avec seulement 4 points engrangés sur 12 possibles, les critiques annoncent déjà la chute inéluctable du Syli national de Guinée dans la capitale togolaise où une tâche laborieuse l’attend ce weekend.

 

Ce sera chaud au Stade de Kégué à Lomé ce 15 novembre prochain. Puisque, les Eléphants guinéens ont une obligation de résultat pour espérer survivre en qualitatif de la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN 2015). Cette situation difficile est le fruit d’un parcours peu convaincant. Les Guinéens ont d’abord manqué leur match en Ouganda, avant de subir la loi d’une équipe ghanéenne redoutable d’efficacité.

 

Michel Dussuyer, le coach français qui est chargé de mettre sur pied une équipe compétitive pour défendre le tricolore guinéen, se tenait début, calme, dans l’enceinte de Mandela Stadium après la défaite du Syli face aux modestes locaux ougandais. Il avait prévenu ses joueurs que l’Ouganda n’était pas facile à domicile.

 

À la suite de ces tristes déplacements achevés avec des buts encaissés sur des erreurs défensives, notre onze national s’alignera sur la pelouse togolaise sous les regards d’un public guinéen logiquement déçu mais qui, patriotisme oblige, soutiendra son équipe jusqu’au bout.

 

Cependant, la confiance est-elle guinéenne? En tout cas, la présence du duo Kevin Constant et Ibrahima Traoré est « salutaire et pourrait avoir son pesant d’or sur le système de Dussuyer » écrit le quotidien sportif sénégalais Stade. « L’ancien joueur du Milan AC espère de tout cœur permettre à la Guinée de se qualifier pour la prochaine CAN. Son duo avec Ibrahima Traore et la détermination de toute l’équipe devraient permettre au Syli d’engranger les 6 points espérés pour les deux prochains matchs à Lomé face aux Eperviers du Togo (2e, 6 pts) et à Casablanca contre les Cranes d’Ouganda (3e, 4pts) » ajoute le quotidien dakarois.

 

À Lomé, la victoire est à chercher dans la résolution des protagonistes. Elle dépendra de l’esprit des joueurs enseignés, à un âge précoce, à aimer le ballon, à le maîtriser et, plus particulièrement, à travailler dur pour le garder au moment où les adversaires pensent qu’ils monopolisent la possession.

 

Lorsqu’une équipe est forte mentalement, il y a une sorte de voix dans la tête de chaque joueur. Le travail devient collectif et plaisant. Ainsi, la tâche pourrait dépendre du joueur qui reçoit la passe, ou celui qui est plus proche de la balle, ou ce coéquipier qui l’a perdue, chacun se battant inlassablement pour la récupérer, sans tarder.

 

Au-delà des accélérations d’Ibrahima Traoré, les fans du Syli compteront sur Kevin Constant en maître du milieu qu’il gère bien (quand il est présent) et sur l’élan déstabilisateur qui permet à Seydouba de perturber la défense adverse (s’il est en forme), tentant sa chance ou servant un équipier plus attentif.

 

Dussuyer devra essayer de mettre en garde ses joueurs que juste parce qu’ils ont battu le Togo, 2-1, à Casablanca, ils ne peuvent pas se permettre de croire à une seconde victoire sans aller la chercher courageusement.

 

Nous pouvons douter sur leur capacité mais, les pachydermes du Syli, eux, ne doivent pas douter sur leur aptitude.

 

Bien sûr, l’histoire dit qu’il n’est jamais facile de gagner un match à l’extérieur. Mais, l’histoire est un simple défi, une mission devant les sportifs déterminés à offrir la joie à leur peuple.

 

Moysekou,

 

Guinéefoot©, Lun 10/11/2014 —BRUSSELS, BE

 

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