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Blasco Barry : « Je n’ai aucune connaissance du budget de cette CAN »

Conakry – Pour l’instant, les sous destinés à financer le stage de préparation du Syli national à Casablanca, ne sont pas encore disponibles, a-t-on appris du Secrétaire Général de la Fédération guinéenne de football au cours de cette interview qu’il a bien voulu nous accorder. Ibrahima Blasco Barry avec qui nous avons abordé tous les aspects liés à la préparation de l’équipe nationale, a dit que le ministère des Sports est en train de défendre ce budget auprès du gouvernement.

Guinerefoot: Nous sommes à quelques semaines du coup d’envoi de la CAN, où en est la fédération dans les préparatifs du Syli national ?

 

Ibrahima Blasco Barry : Nous avons fait un communiqué de presse qui est très explicite en la matière. Nous nous préparons en collaboration avec le ministère en charge des Sports. Nous  avons déjà dévoilé ce plan de préparation qui consiste à faire un regroupement léger ici  à Conakry de 72 heures parce que tous les joueurs doivent se retrouver à  Conakry pour la cérémonie de remise officielle du drapeau national par le Président de la République au capitaine de l’équipe nationale. Le coach mettra à profit ce regroupement de 72 heures pour s’entrainer. Dans la soirée du 06 janvier l’équipe s’envolera pour le Maroc où,  nous nous regrouperons du 07 au 16 janvier. Ce sera au Wellness sport center à Casablanca où  l’équipe va disputer deux matchs amicaux. Le premier contre la sélection olympique marocaine le 10 janvier et le second contre les Lions du Sénégal le 13 janvier. Dans la soirée du 14 au 15 janvier, nous prendrons notre envol pour Malabo où il est prévu que les équipes arrivent 72 heures avant le premier match. Nous  arriverons quatre jours avant,  parce qu’il n’y a pas de liaison aérienne le 16 pour arriver là-bas le 17 janvier. Nous  avons demandé à ce que le ministère prenne en charge une nuitée pour la délégation. Voilà donc ce que nous sommes en train de faire  suivant le schéma proposé par le coach. Cette option a retenu l’attention de tout le monde sur ce que nous sommes en train de faire.’’

 

«Nous avons des compétences qui nous sont dévolues par des textes. » 

 

Guineefoot : Avez-vous établit  un plan budgétaire pour les préparatifs, si oui a-t-il été validé par le ministère des sports ?

 

Ibrahima Blasco Barry : Pour le moment, je n’ai pas connaissance du budget de cette CAN.  Lors de notre dernière réunion avec le ministère des Sports, on nous a dit que pour aller vite les services financiers du département des Sports avaient déjà déposé un budget qu’ils sont  en train de défendre. Mais au jour  d’aujourd’hui, je ne saurai vous dire combien coute cette opération parce que je n’ai pas été informé de ce que cela représentait. Donc, je ne peux rien dire à ce niveau.

 

Guineefoot : On n’a l’impression  que c’est le ministère qui gère tout contrairement à d’autres pays où c’est plutôt la Fédération qui indique la voie à suivre s’agissant de l’organisation.  Comment expliquer cette situation ?

 

Ibrahima Blasco Barry : Au  Mali j’ai spécialement suivi un débat, en Cote d’Ivoire aussi. Chaque pays  ayant ses spécificités, je pense que dans les jours à venir nous allons nous retrouver pour voir qui doit faire quoi, pour essayer de qualifier la position de chaque partie. Nous avons des compétences qui nous sont dévolues par des textes. Il y a aussi les obligations régaliennes de l’Etat, donc on va voir tout ça pour décider qui doit faire quoi dans les jours à venir. Le plutôt serait le mieux afin d’éviter un chevauchement dans les prises de décisions, encore moins des disfonctionnements dans le cadre de la mise en œuvre de cette préparation.

 

Les supporters des pays touchés par Ebola ne seraient pas les bienvennus

 

Guineefoot : Un  comité de soutien est créé pour la collette des fonds, la Fédération adhère-t-elle au projet cette fois ?

 

Ibrahima Blasco Barry : Bien sûr ! Vous savez qu’on avait une approche différente, mais au fil des discussions nous avons donc décidé d’appartenir à ce comité en espérant qu’il va jouer le rôle qui lui est dévolu, contrairement à beaucoup de comités de soutien que nous avons connu dans ce pays. Parce que au finish, nous n’avons pas de compte rendu, après ça crée assez de difficultés. Je pense que cette fois-ci avec ce comité qui a en sa tête le Ministre Oyé Guillavogui,  les règles du jeu ont été définies de manière claire et précise. C’est un  comité de soutien aux équipes nationales qualifiées pour la CAN U17 au Niger en 2015 et pour la CAN sénior en 2015 en Guinée-Equatoriale. Donc, il n’y a pas d’amalgame. Il y a eu des moments où on disait comité de soutien aux équipes nationales, ça c’est une notion très ambigüe  pour le simple fait que nous avons près d’une trentaine de fédérations qui ont toutes des équipes nationales. Il faut donc apporter la précision pour ne pas créer de problèmes même si le football est la locomotive de toutes ces disciplines. Souvent on n’est pas compris, on pense qu’on privilégie beaucoup plus notre Fédération  que les autres Fédérations. La réaction est normale, mais il est difficile de mettre le football au même pied d’égalité que les autres disciplines. Derrière le football, il y a toute une clameur publique et c’est ça la différence.

 

Guineefoot : On apprend que les autorités Equato-guinéennes voudraient revoir à la baisse le nombre de la délégation  guinéenne.  Quelles sont les dispositions envisagées dans ce sens ?

 

Ibrahima Blasco Barry : Je ne saurai me substituer aux autorités de la Guinée-Equatoriale pour annoncer une telle nouvelle.  Nous attendons de manière formelle les récriminations des Equato-guinéens par rapport aux pays fortement touchés par le virus Ebola. Mais, je dois reconnaitre que la question faisait débat pendant notre séjour en Guinée-Equatoriale à l’occasion du tirage au  sort. Le Président Obiang Nguema avait sur un ton ferme dit que toute personne  suspectée d’Ebola devait être refoulée quelque soit son rang. Le Président a aussi la pression de sa population. C’est à nous de prendre nos responsabilités, notre souhait est que tous les Guinéens participent à cette CAN. En même temps nous ne pouvons souhaiter que la fête soit gâchée à Malabo, parce qu’un cas a été détecté et qu’il soit d’origine guinéenne. Ça  ne serait pas honorable pour notre pays. Nous avons appris que la Guinée-Equatoriale ne souhaitait pas recevoir les supporters des pays touchés par Ebola, mais on attend une déclaration formelle.

 

« Guineefoot.info est un site fouineur » 

 

Guineefoot : Qu’en est-il des Cadets puisque l’entraineur  dit ne pas être situé sur le planning des préparatifs ?

 

Ibrahima Blasco Barry : Comme pour les Séniors, nous avons des difficultés à trouver des sites de préparation pour les Cadets. Nous avons pris des contacts avec un certain nombre de pays. D’abord,  nous avons prévu un internat à Conakry d’une dizaine de jours dans un réceptif hôtelier de la place. Après, l’équipe va se rendre dans un pays qui va accepter de nous accueillir. Nous sommes en discussion avec nos frères maliens  et burkinabés  pour voir quels sont les centres de préparation qu’ils peuvent nous conseiller afin que les Cadets  y soient préparés. Je pense que  si l’entraineur n’a  pas  d’idée précise il a raison mais ce n’est pas de l’or qu’on ramasse dans la rue. Il faut se planifier et bien négocier tout cela.

 

Guineefoot : Votre mot de la fin peut-être ?

 

Ibrahima Blasco Barry : Le site Guinéefoot.info est un site que je visite de manière permanente et continue, parce que je suis souvent à l’extérieur du pays. C’est donc ce site qui me permet de savoir non seulement ce qui se  passe dans mon pays, mais aussi de suivre l’évolution des footballeurs guinéens  connus ou anonymes. Il faut avouer que Guineefoot est un site très fouineur.

Aliou Chérif

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