CONAKRY- Ça y est ! Ibrahima Blasco Barry sort enfin de son long et pesant silence, que lui a imposé, par la force des choses, un procès monotone dont les faits d’accusations, portés à sa charge, sont en voie d’être battus en brèche.
C’était dans le premier numéro de l’émission « Question de sports », au compte de la nouvelle saison de la chaîne de télévision CIS TV.
C’était une véritable leçon d’histoire avec un invité à la mémoire d’éléphant.
Le secrétaire général ‘’suspendu’’ de la fédération Guinéenne de football, gardant son sourire habituel, s’est raconté et a raconté l’histoire du football Guinéen, des 40 dernières années, avec un grand humour, une manière rendre ainsi le message très digeste.
Il a commencé par parler de ses débuts en 1985 avec le Hafia FC, puis de son élection en 1994 au poste de responsable chargé des compétitions.
Puis de sa nomination au poste de secrétariat général de la FEGUIFOOT et des sollicitations dont il faisait l’objet à l’étranger notamment à la CAF et à la FIFA.
A ce poste, Blasco révèle avoir réussi à sauver le Syli local d’une élimination au CHAN, qui a eu lieu au Rwanda, à cause d’une affaire de licences de joueurs.
Par son carnet d’adresses, il révèle aussi avoir facilité les contacts avec les autorités marocaines en vue d’accepter de faire jouer, au royaume chérifien, des matches des éliminatoires du Syli national, non autorisé à l’époque, de jouer à domicile à cause de la présence en Guinée de l’épidémie d’Ébola.
Les mauvais souvenirs, Blasco ne les a pas occultés.
Parmi ces mauvais souvenirs, figure la disqualification du Syli cadet après la finale de la coupe d’Afrique de la catégorie en 1999 par la FIFA, pour dit-on, dissolution du comité exécutif de la fédération par les autorités Guinéennes d’alors.
C’est aussi la parenthèse doubleuse qui l’a conduite en prison, il y a deux ans, pour une affaire, dit-on, montée de bric et de broc.
A propos, avec le visage froissé et un ton larmoyant, Blasco s’en remet à la justice et à la volonté Divine
« J’espère que justice sera faite, à priori. Mais je pouvais croire en tout sauf à ce que le football me mette en prison», a-t-il regretté.
En dépit des impondérables regrettables qui se sont dressés sur son chemin et qui ont failli avoir raison de sa passion, ce grand administrateur du football qu’il est, de par sa déformation professionnelle de douanier, assure rester au service du football.
Lamine Mognouma Cissé