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CAN 2015/ Kevin Constant « Incha Allah, c’est nous qui allons passer »

Mongomo – Finalement, le Syli national termine les matches de poule de la CAN 2015 invaincu et sans victoire. Les trois matches disputés par les Guinéens, n’ont connu ni vainqueur ni vaincu. A Mongomo, les hommes de Michel Dussuyer avaient besoin d’une victoire face au Mali pour se qualifier en quart de finale. En fin de compte, les deux adversaires se sont quittés sur un score d’un but partout. La Côte d’Ivoire qui a battu le Cameroun dans l’autre match, assure sa qualification tandis que la Guinée et le Mali attendent un tirage au sort pour connaître l’équipe qui sera deuxième dans ce groupe où en neuf matches, il n’y a eu qu’une seule courte victoire. A la fin de la rencontre entre les Aigles du Mali et le Syli national, Kevin Constant a analysé avec nous ce duel entre les deux voisins.

 

Kevin Constant, quelle est ta première réaction après ce match nul contre le Mali ?

 

On mène au score. En deuxième mi-temps ce qui nous fait mal c’est ce but qu’on prend. La physionomie du match a totalement changé. On s’est mis à défendre. On n’a pas réussi à reprendre le jeu et on n’a pas réussi à leur faire mal. Par mon expérience, j’aurais dû m’imposer au milieu de terrain, aller prendre le ballon et essayer de la garder. On n’a pas réussi à le faire, c’était difficile. J’avais dit aux gars qu’on avait 90 minutes pour mouiller le maillot, 90 minutes pour rendre fier tout le peuple guinéen. Et je pense que durant toute la compétition on l’a fait. Une chose est sûr je suis fier de toute l’équipe, de tous les membres du staff, de tous les guinéens qui nous soutiennent depuis Conakry et ceux qui sont là. Pour nous, c’est important de montrer que la Guinée ce n’est pas seulement Ebola, c’est aussi le football, un peuple et des valeurs qu’on a réussi à démontrer dans cette compétition.

 

Les joueurs de couloir semblaient ne pas être dans leur match, est-ce qu’il ne fallait pas mettre d’autres joueurs plus frais ?

 

C’est difficile à dire s’il fallait changer des joueurs ou pas. On connaît l’importance d’Ibou Traoré dans l’équipe. On connaît l’importance de Maibra également. Maintenant, voilà on a fait des choix avec ces onze qui ont commencé le match. On a fait 45 minutes de haut niveau. On a réussi à bien jouer et à mener au score. En deuxième mi-temps, on a baissé physiquement. On a un groupe très jeune qui n’a pas forcement l’habitude de ces grandes compétitions, de ces grands matches. Il y avait beaucoup de pression. Ça été difficile de repartir, d’aller de l’avant et de refaire le jeu. Plusieurs fois, j’ai essayé de discuter avec les joueurs pour leur dire de ne céder pas face à la pression. On a vu qu’on avait des chances de marquer un deuxième but, malheureusement on est resté derrière, on a défendu. C’est vrai que le Mali a poussé mais dans le jeu, ils n’ont pas été plus forts que nous. C’est dommage qu’on n’est pas réussi à imposer notre jeu parce que sincèrement sur la première mi-temps quand on  a joué au sol, on a produit du beau jeu.

 

Justement, vous avez fait une bonne première mi-temps et la deuxième était moyenne, qu’est ce qui n’a pas marché dans le dispositif ?

 

On a pris un but après une minute de jeu. Ça été difficile pour tout le monde de se reprendre, de reprendre le ballon et de poser le jeu. En première mi-temps, je venais très bas pour reprendre le ballon. C’est difficile de faire ça pendant 90 minutes. On a eu un petit souci au niveau de la première relance. Je ne mets pas en cause les qualités de Bouba puis que c’est un joueur très important pour l’équipe. Il est très important défensivement, c’est un joueur qui se sacrifie énormément. C’est vrai qu’on a ce problème de la première relance. Par moment ça été difficile mais ce qui a fait mal à l’équipe, c’est ce but qu’on a pris très tôt.

 

La pelouse aussi était en mauvais état, peut-on dire qu’elle a influencé votre jeu ?

 

Vous avez vu nos deux premières prestations contre la Côte d’Ivoire et le Cameroun. On a joué sur un terrain qui était beaucoup plus praticable. Ce terrain n’était pas de bonne qualité. On aurait dû privilégier le jeu long par les côtés. On ne va pas mettre la faute sur la pelouse. C’est nous qui jouons, c’est nous qui devons prendre nos responsabilités. Quand on est rentré à la mi-temps, le coach nous a dit ce qu’il fallait faire, on n’a pas réussi à le faire. On a pris un but d’entrée. A un moment donné, je pense que c’est à nous de dire qu’on a commis une erreur sur ce but. Ce n’est pas la faute d’un joueur mais celle d’un collectif. C’est malheureux. Maintenant tout n’a pas été mauvais. On a fait une très bonne première mi-temps.

 

Que penses tu de ce mode de désignation du qualifié ?

 

C’est très difficile à accepter. Comme je l’ai dit, j’ai un sentiment de fierté envers le staff et tout le peuple guinéen. Le fait de savoir que son sort est joué sur un tirage, c’est vraiment difficile à accepter. Ce sont des règles, elles sont comme ça, il faut les accepter. C’est difficile mais ça fait partie du football, il faudra en tirer les conséquences, savoir se remettre en question. Dieu est grand. Incha Allah, c’est nous qui allons passer.

 

Tanou Diallo, depuis Mongomo – Guinée Equatoriale

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