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CAN 2015 : « Pour être une grande équipe, il faut se mesurer aux plus forts »

Conakry – Titulaire incontestable en défense  avec le Sily National de Guinée, Fodé Camara ‘’Kufur’’ s’est confié à Guineefoot à quelques semaines du coup d’envoi de la CAN 2015 en Guinée-Equatoriale. Il  parle de sa progression spectaculaire, surtout de son futur dans un club en Europe.

Guineefoot : Fodé Camara,  beaucoup pensent que tu es le porte flambeau du football local. C’est aussi ton avis ?

 

Fodé Camara : ‘’ Je ne suis pas le seul local en sélection. Il y a Keita Abdoul Aziz aussi. Cela dit, je suis fier de représenter le championnat national. Ça prouve que notre championnat a du niveau, ça prouve que l’entraineur peut miser sur un autre joueur local. Je pense aujourd’hui que l’ossature de l’équipe nationale peut être locale.

 

Il n’y a pas longtemps tu évoluais au Milo de Kankan ; tu est passé par le Fello Star de Labé. Aujourd’hui  tu portes les couleurs du Horoya AC. Plus encourageant, tu es titulaire en équipe nationale de Guinée. Comment expliques-tu cette progression fulgurante ?

 

C’est certes le travail ; mais surtout le soutien de ma mère, de mon épouse, de mes coéquipiers en clubs et de mes entraineurs. Je veux nommer les coachs Mandjou Diallo du Fello star de Labé et Théophile Bola du Horoya AC qui ont beaucoup contribué dans ma progression.’’

 

«Ma référence reste Morlaye Soumah Colovatti »

 

Quel souvenir gardes-tu de ta première sélection avec le Sily de Guinée ?

 

Ma première sélection en équipe A  c’était contre le Niger en 2013 lors des éliminatoires de la CAN. Je me souviens encore de cette erreur  que j’ai  commise et qui a emmené le but. Après notre qualification contre l’Ouganda à la CAN 2015, j’ai pleuré. Il m’est subitement venu en tête mon match raté contre le Niger. Je n’ai donc pu retenir mes larmes surtout que mes parents avaient été insultés par des supporters après notre élimination. J’ai été consolé par mon grand Morlaye Kolovati.

 

Très souvent, les joueurs locaux sont complexés  face aux internationaux en sélection. C’est aussi  ton cas ?

 

J’ai trouvé une génération de joueurs que je connaissais bien avant. Je peux citer Mohamed Lamine Yattara, Idrissa Sylla et  Abdoulaye Paye Camara entre autres. Il y a eu une bonne intégration, ils m’ont donné l’envie de jouer.  Les doyens de l’équipe que sont le capitaine Kamil Zayatte, Ismael Bangoura et le gardien Naby Yattara m’ont toujours épaulé. Cette homogénéité d’anciens et de nouveaux va porter ses fruits à la CAN.

 

As-tu déjà la tête  à  Malabo pour y disputer la prochaine CAN ?

 

Pour être du groupe de Malabo, il va falloir que je continue à prouver au coach de quoi je suis encore capable. Beaucoup de bons joueurs frappent à la porte, donc le travail doit continuer avant de penser à la CAN. 

 

Comment vies-tu la concurrence en défense centrale  avec Florentin Pokpa, Kami l Zayatte et Baissama Sankoh ?

 

L’entente est parfaite entre nous ; il y a de la cohésion. Que tu sois sur le banc des remplaçants ou non, on reste solidaire après tout. L’essentiel est que l’équipe avance pour le bonheur des guinéens.

 

« Je suis pisté par Al-Ahly, Zamālek, USMA d’Algérie. »

 

Le Sily est dans le groupe D avec la Cameroun, la Cote d’Ivoire et le Mali. Penses-tu que la Guinée pourra faire mieux qu’en 2012 ?

 

Pour être une grande équipe, il faut se mesurer aux plus forts. Tout le peuple de Guinée compte sur nous, donc on n’a pas droit à l’erreur. Avec cette équipe homogène on peut aller loin. Il ne faut pas se fier au nom de l’adversaire. Ce sera onze contre onze sur le terrain. C’est le cœur, la combativité qui fera la différence.

 

On apprend que beaucoup de clubs africains et européens te sollicitent. Alors, comment évoluent les différents contacts ?

 

J’ai toujours dit que je ne suis pas pressé de sortir, je ne suis pas assoiffé de l’Europe. Mon transfert doit se faire dans les règles, surtout avec l’accord de mon président.  Je suis pisté par Al-Ahly, Zamālek, USMA d’Algérie. En Europe, tu as des clubs norvégiens, anglais et allemands. Mais, je suis tranquille dans ma tête. Après la CAN, peut-être qu’on verra.

 

Quel est le championnat étranger qui t’attire le plus ?

 

J’aime beaucoup plus le championnat allemand à cause du Bayern Munich qui est mon club préféré. Il y a aussi le Réal Madrid .J’ai eu l’occasion d’échanger  avec Sergio Ramos et Iker Casillas. Mon souhait est  de jouer un jour au Bayern Munich.

 

As-tu  un joueur de référence dans le football ?

 

J’aime les joueurs qui évoluent dans l’axe tels que Thiago Silva, Sergio Ramos, David Louis et Cahill. Je n’oublie pas Kufur mon homonyme qui évoluait au Bayern Munich. Mais, ma référence reste  Morlaye Kolovati. Pour être comme ces grands joueurs, il me faut encore travailler.

 

Un mot sur la nouvelle saison sportive 2014-2015 pour finir ?

 

Notre objectif cette année est de remporter le championnat, la coupe nationale et aller loin en  coupe CAF. C’est le vœu du président et de tous les joueurs. Pour nous, chaque match est une finale.  J’espère qu’on va relever le défi.

 

Aliou Chérif

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