ALEXANDRIE- Conakry ressemblait, ce mercredi soir, à un grand cimetière où chacun a fait son deuil de cette autre défaite de trop, de leur Syli national contre le Nigeria (1-0), à la CAN 2019 en Égypte.
En dépit de tout, ces supporteurs intrépides, ces véritables férus du football et inconditionnels soutiens du Syli national, ne veulent guère désespérer, malgré l’horizon qui s’assombrit d’incertitude.
A des milliers de kilomètres de la Guinée où l’effervescence dictée par la fibre patriotique faisait ronronner les rues du pays, Paul Put et ses joueurs étaient face à leur destin et ne semblaient pas mesurer cette grosse attente du peuple.
L’adversaire du jour, contre lequel il fallait gagner pour rendre fier ce peuple enthousiaste, n’était pourtant pas une foudre de guerre.
Il n’était pas aussi un adversaire en bois. Il s’agit du grand Nigeria mais avec une équipe en reconstruction et des joueurs de petits calibres.
On attendait donc de l’équipe, une victoire au mental avec plus de courage, de volonté, de détermination et de combat dans le jeu.
L’entraîneur pour sa part se devait alors une meilleure organisation du jeu de son équipe en procédant au meilleur choix tactique et celui des hommes.
Pour ses trois changements dans l’effectif de départ, avec Naby Déco qui reprend du service au milieu et Aly Keita remplacé dans les buts par Ibrahima Koné, bien qu’on pouvait trouver mieux, on ne pouvait aussi s’empêcher d’espérer une victoire.
En première mi-temps, on a découvert des joueurs volontaristes mais trop brouillons et peu incisifs dans les relances et dans les dernières passes.
A la reprise, avec un rendement au minima de Naby Keita, malmené par des adversaires qui avaient pour mission de l’anéantir et qui y ont réussi, le jeu du Syli a basculé.
Le coaching n’a pu rien arranger comme ça a toujours été le cas depuis maintenant huit matches consécutifs disputés par cette équipe sous le règne de Paul Put, sans la moindre victoire.
Contre le Nigeria, l’entraîneur va encore se planter dans les changements et dans le repositionnement tactique.
Pour corroborer son incapacité à diriger la troupe, parce que embrouillé et agité, le technicien belge va commettre l’irréparable, une faute de gamin.
Il va procéder au changement d’un joueur en plein exercice de coup de pied arrêté. Une règle basique que même le novice en la matière, ne peut se permettre.
Une prise de conscience générale, doublée d’un sérieux rappel à l’ordre, sont nécessaires pour booster la capacité de l’équipe à aller chercher sa qualification lors du dernier match contre le Burundi.
Aux accompagnateurs, spectateurs VIP et l’administration des sports qui s’est toute transportée à Alexandrie, pour des raisons pécuniaires ou des besoins de changement d’environnement peut-être, de préserver la sérénité de l’équipe.
Lamine Mognouma Cissé