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Dian Bobo Baldé/Syli national: «En 12 ans, le changement intervenu est très minime.»

L’international guinéen, Dian Bobo Baldé qui est sans club depuis la fin de la saison 2011-2012 est actuellement à la recherche active d’un prochain challenge. Malgré son age (36 ans), l’ex joueur de Celtic Glasgow et de Toulouse reste confiant qu’il trouvera un point de chute avant la fermeture du mercato estival. Bobo qui avait eu un énorme claquage au mollet lors du match Cameroun-Guinée à Metz, s’est complètement rétabli. Après une phase de repos qu’il a dû observer, il a repris les entraînements pour essayer de garder sa forme en attendant de trouver un groupe avec lequel il pourrait s’entraîner à la normale. Nous avons profité d’un petit entretien avec le colosse guinéen pour lui poser des questions en rapport avec sa situaion personnelle et celle de l’équipe nationale.

 

 

Depuis le début du mercato, Dian Bobo a dores et déjà refusé deux propositions. «J’ai eu une proposition au Gabon, a révélé Bobo. Le président gabonais qui veut professionnaliser le championnat de son pays, a envie d’attirer deux à trois joueurs de gros calibre pour chaque club dans le championnat national. J’ai été approché pour participer à ce projet, mais j’ai refusé. Par après, un club de Dubaï m’a contacté, j’ai aussi refusé leur proposition.» Selon Bobo, son nom figure sur la liste des joueurs qui intéresseraient le Havre Athletic Club pour la saison qui vient de commencer. Mais pour le moment, il n’y a rien de concret. Gazelec d’Ajaccio s’est aussi renseigné au près du joueur. «On m’a fait savoir que je ne pourrais signer un contrat avec eux qu’après le départ d’un joueur. La direction nationale de contrôle de gestion (DNCG) devait passer pour inspecter les finances du club afin de voir si le club a les moyens financiers de ses ambitions. Les clubs ne doivent plus dépenser au-delà de leurs moyens. Là, j’attends toujours.»

 

L’international guinéen qui négocie lui même ses contrats après son passage de Marseille à Toulouse (Une partie de ce contrat avait été négocié par Pap Diouf), reste certain qu’il trouvera un club d’ici la fermeture du transfer window. «Mon objectif est de trouver aussi rapidement que possible un club là où je pourrais normalement m’entraîner pour pouvoir retrouver l’équipe nationale et jouer le match du 9 septembre à Conakry, a dit Bobo Baldé. Je suis sûr que j’atteindrai cet objectif.» À l’age de 36 ans et demi, le défenseur central guinéen ne compte pas pour le moment raccrocher les crampons. «Je vais jouer au football tant que mon corps me le permettra.»

 

Concernant les problèmes extra-sportifs autour de l’équipe nationale, Dian Bobo Baldé est moins bavard. Le joueur n’a pas envie de faire certaines déclarations dans la presse. «Si je dois dire quelque chose à quelqu’un, je le lui dis en face, a-t-il dit. C’est vrai que le problème de primes et de remboursement de billets d’avion existe. Mais même si c’est de façon tardive, nous avons été toujours payés ou remboursés.»

 

Quand on demande a Dian Bobo de porter un jugement sur les changements intervenus au niveau de la gestion du Syli national depuis la nomination de Titi comme ministre des Sports, l’international guinéen est catégorique. «Je ne cherche pas à savoir ce que fait le ministre des Sports. Quand on m’appelle pour jouer en équipe nationale, je répond à l’appel. Après le match, je rentre chez moi. Je ne cherche pas à savoir ce que fait Titi.» par contre, l’ex joueur de Toulouse s’est lâché quand on a insisté sur la question. «Ça fait 12 ans que je joue pour la Guinée. Plusieurs ministres se sont succédés à la tête du ministère des Sports. En 12 ans, le changement intervenu est très minime. C’est vraiment en dessous de la moyenne.» Vous allez y apprécier.

 

Pour Dian Bobo Baldé, tous les responsables au niveau de la fédération guinéenne de football et du département des Sports savent ce qu’il faut faire pour changer la donne. «Ils voyagent tous à l’extérieur. Ils vont en France, en Angleterre, partout dans le monde. Ils savent ce qu’ils faut faire pour apporter le changement, a-t-il martelé. Vous savez que l’équipe nationale de Guinée n’a pas un terrain d’entraînement. On s’entraîne là où on doit disputer nos matches. Il n’y a ni centre technique, ni centre d’hébergement.» Y a-t-il un manque de volonté quelque part? Dian Bobo s’est refusé d’utiliser le mot tout en s’empressant d’enchaîner et de répéter que tout le monde sait ce qu’il faut pour faire bouger les choses.

 

Par rapport au problème des binationaux, la position de Dian Bobo est très claire. Il place carrément la responsabilité au niveau des joueurs. «Quand on choisit d’aller jouer avec la Guinée, c’est le cœur qui doit vous y emmener. Vous décidez de partir pour jouer avec l’équipe nationale parce que vous avez des sœurs ou des frères là-bas. Vous avez envie de leur faire plaisir et de vous faire plaisir en jouant pour le peuple de Guinée. Pour ce qui est de Kevin Constant, c’est un joueur qui a beaucoup de talents, j’e lui ai parlé. Il disait qu’il était à la recherche d’un club à la hauteur de son talent. Maintenant qu’il l’a trouvé avec le Milan AC, il est en train de reflechir par rapport à sa carrière internationale. Le jour qu’il decidera pour revenir jouer avec la Guinée, on fera appel avec lui.»

 

S’agissant de l’après football, Dian Bobo Baldé sait déjà ce qu’il va faire après sa carrière de footballeur professionnel. «J‘aime bien les multimédia. Faire des interviews et monter des vidéos. J’ai commencé à le faire et je compte bien m’y investir davantage quand je serai à la fin de ma carrière. J’ai un autre projet, mais je ne ferai aucune communication la-dessus pour l’instant

 

Tanou

Rédacteur en chef Guineefoot

Rotterdam (Pays-Bas)

 

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