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Edito

ÉLIM. CAN 2017 : Syli, fier soldat de notre espoir

HARARE – En quittant la dernière Coupe d’Afrique des nations (CAN 2015) sans la moindre victoire, l’intérêt devrait commuter vers les leçons à tirer de cet échec du Syli dans l’arène continentale. 

Mais, la Fédération guinéenne de football (Féguifoot), comme à l’accoutumée, a d’autres chats à fouetter. L’amateurisme et le manque de vision futuriste étant les défauts principaux de cette institution, la crise interne au sein du Syli n’a pas été considérée comme un problème majeur.

Mais, la triste réalité du football moderne est que l’équipe qui veut triompher doit avoir les joueurs et les moyens de gagner. Sinon, elle jouera dans la peur de l’élimination précoce ou de relégation inévitable.

Et, l’essence du football est que les équipes, peu importe leur taille, peuvent atteindre le niveau supérieur et produire un jeu étincelant. Michel Dussuyer qui a amené la Guinée à ses deux dernières participations à la CAN, avait réussi à grimper du fond vers le haut en compagnie d’un Syli essentiellement composé de jeunes joueurs, presque méconnus sur la scène continentale. Et, le jeu étalé par son Syli avait émerveillé plus d’un observateur.

Mais, ce qui monte peut descendre, sans tarder. Et le Syli national a déjà chuté après avoir produit un jeu attrayant à la dernière CAN, notamment face aux Eléphants ivoiriens et Lions camerounais. Dussuyer est parti, Luis Fernandez (qui dit avoir d’autres priorités que le souci du Syli) est arrivé sans avoir posé de candidature. Et son Syli miné par une crise aigue, joue désormais (comme ce soir face au Zimbabwe) dans la frayeur d’une chute qui pourrait l’éloigner de la qualification.

Cependant, après ce match capital à Harare, le Syli qui est devenu complaisant et désunis, devra guérir ses divisions internes. La Féguifoot, l’entraîneur, les joueurs et les supporters tous doivent aborder ce sujet pour en trouver un remède efficace.

Dans cette affaire, la triste réalité est que les joueurs qui savourent bouder le tricolore national ne sont pas nés ou grandis en Guinée. Certains continuent à refuser d’apporter leur effort au rayonnement de la Guinée en compétition continentale. Quant aux présents ce soir à Harare, ils devront se surpasser pour revenir dans la course.

Il est, certes, difficile pour eux mais, ils ont le soutien du peuple. Quant à ceux qui ont renoncé pour des brouillés avec Luis Fernandez et/ou avec leurs copains, il y a une impression d’abandon pour tout un peuple qui n’a fait que les chérir depuis leur début.

Bref, ceux qui sont là ce soir, sous l’égide du capitaine Flo Pogba (St Etienne, D1 France), sont nos soldats. Qu’ils meurent les armes à la main. Que leurs efforts étanchent la soif de victoire des millions de fans, privés de la prestation de leur Syli, depuis deux ans. Et, au-delà de cela, que l’esprit d’équipe de sacrifice triomphe.

Le jeune ailier Sekou Keita (Evian, D2 France), qui a grandi à Conakry avant de rejoindre l’Athletico espagnol, a toujours rêvé de porter le tricolore de son pays. Keita  sait ce que les fans du Syli recherchent parce que lui, au fond, est l’un d’eux.

Nous fêterons d’autant plus dignement leur victoire que s’ils se battent et tombent les armes à la main. Nous serons des millions à les relever pour les encourager. La Guinée est habituée à l’adversité. Nous l’avons fait en 1958. Et en 2015, c’est chez Robert Bob Mugabe qu’il faut être dans l’esprit patriotique pour faire comprendre à ceux qui ont renoncé, qu’être Guinéen est hymne à la détermination. Ce Syli est notre vaillant soldat, notre fier espoir. 

Moysekou,

Guinéefoot

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