CONAKRY- L’attitude du désormais ancien Président de la Fédération Guinéenne de Football ressemble à celle d’un mauvais perdant, voire un anar égocentrique qui veut voir l’institution qu’il dirigeait péricliter, juste parce qu’il n’y est plus.
C’est la stratégie du ‘’moi ou le chaos’’. ‘’Après moi, le déluge’’, en somme. C’est malheureusement ce à quoi l’on assiste depuis que le comité exécutif a décidé, conformément à la procédure, d’éconduire un homme qui, malgré un passé ombrageux et ayant réussi très peu de choses, avait malheureusement eu le génie de rallier des acteurs non moins importants autour de son élection.
Profitant certes d’un contexte de crise de confiance dans le milieu. Etonnamment, ses soutiens avaient misé sur son profil de nouveau. Ils espéraient qu’il ferait sa mue. Malheureusement, ce fut un gros bide. Une erreur de choix contre laquelle Nicolas Machiavel, dans son célèbre ouvrage ‘’le Prince’’ a prévenu, en affirmant : « les hommes aiment à changer de maitre, dans l’espoir d’améliorer leur sort ; mais qu’en suite l’expérience leur fait voir qu’ils se sont trompés et qu’ils n’ont fait qu’empirer leur situation ».
Et aujourd’hui, au regard des résultats, il est évident pour tout le monde que ce choix fut catastrophique pour le football guinéen dans son ensemble. L’unanimité qui se fait autour de sa révocation est la preuve qu’il était temps que l’on mette fin à sa gestion à scandales. Tous les acteurs sensés du football, à quelque niveau que ce soit, ont écrit pour se féliciter de la décision ainsi prise. Pourtant, l’homme à l’origine de la déchéance continue de protester contre son éviction. Et fait de tous bois pour que le chaos s’installe. En tout cas, ses démarches en disent long sur sa volonté de troubler la sérénité dans son ancienne maison. A vrai dire, la décision du COMEX était la meilleure réponse à l’obsession de Bouba Sampil de trôner sur l’institution.
D’autant que sa gestion dénuée de toute transparence, faite de bric et de broc et aggravée par son caractère acariâtre, faisait courir l’institution vers son inéluctable extinction. Pire, il avait un fonctionnement solitaire, dit-on, comme il s’était si maladroitement décrit à l’occasion de sa dernière sortie médiatique répugnante : le lion qui marche seul. Bouba était seul à décider de tout. Il n’en avait que faire de ses collaborateurs. Et maintenant, le combat difficile à mener pour les acteurs qui ont réussi le pari d’écourter le mandat de leur ancien patron, c’est de former un bloc contre toute tentative d’interférence grave et aux conséquences désastreuses pour l’institution et pour la Guinée.
Mognouma