CONAKRY- Il devait mieux faire en se gardant de se mêler d’un dossier dont il n’a visiblement aucune maîtrise. Kéamou Bogola Haba avait mieux à faire que de s’inviter dans une affaire qui a l’allure d’une correction. Il s’agit de la décision du comité exécutif.
Une opération punitive contre celui qui se décrit comme un loup solitaire, dédaigneux. En effet, ayant eu l’impression de se faire promener par le bout de nez, les collaborateurs du président révoqué de la Féguifoot ont adopté en effet une réaction conforme à la procédure en vigueur. Peu importe les ragots qui voudraient convaincre que cette décision qui sonne comme une délivrance d’un sport qui a perdu de sa superbe, est illégale. Le courrier du ministre mentionne que l’agrément qui permet à la fédération d’exercer en toute légalité est échu.
Par conséquent, les actes posés par l’institution pendant cette période, y compris celle concernant la révocation de Bouba Sampil, seraient nuls et de nul effet. Il est alors regrettable que le patron du département des sports et ses conseillers n’aient pas une lecture lucide de l’arrêté. Car l’article 2 du même arrêté cité dans le fameux courrier stipule que « le présent arrêté qui a une durée de deux (02) ans renouvelable sera considéré automatiquement expiré, si avant la fin des trois (03) mois consécutifs à l’échéance, la F.G.F n’aura pas demandé le renouvellement de son arrêté ».
Un rappel à l’attention du fondateur du FNDT, le mouvement de propagandiste de soutien au pouvoir. À quoi bon s’encombrer de subtilités, quand la cause semble si juste, l’enjeu si vital et l’adversaire, si détestable ? La réaction des membres statutaires intervenue après la publication de ce courrier qui voulait donner une nouvelle chance à l’ancien de la FÉGUIFOOT est juste. Pourvu que le ministre Bogola Haba comprenne et qu’il revienne à de meilleurs sentiments.
Mognouma Cissé