CONAKRY – La convivialité et l’esprit d’équipe dans l’action sont en passe d’être cisaillés par des conflits d’égo et de positionnement au plus haut sommet de l’instance dirigeante du football guinéen.
Ils ont bien voulu régler à l’amiable au comité exécutif ce qui oppose le Président de la Fédération guinéenne de football (Féguifoot) à son deuxième vice-président pour éviter l’ébruitement de la nouvelle de leur désaccord.
Malheureusement, toutes les tentatives ont été vouées à l’échec, apprend-t-on. Alors, il n’y a aujourd’hui aucun doute, Salifou Camara ‘’Super V’’ et Amadou Diaby ne semblent plus souffler à la même trompette, deux mois seulement après leur élection. Pour les dernières retrouvailles publiques entre ces deux hauts cadres de la Féguifoot, à l’inauguration du barrage Kaléta, nos sources révèlent qu’ils se sont contentés de regard furtif en s’évitant pour des empoignades.
Qu’est ce qui oppose ces deux personnes ?
Nombreux étaient ceux qui ont parié d’une guerre d’égo à court terme entre le Président et son tout nouveau vice-Président. De sources concordantes, tout serait parti de l’audience que le Président de la République a accordée à la jeune équipe dirigeante de la Féguifoot. A cette occasion, Amadou Diaby s’est autorisé de parler contre la volonté de son Président. Une attitude qui sonne pour Salifou, d’après nos sources, comme une défiance, alors une tentative de mise en cause de son leadership et de son hourra jusque-là incontestés.
Des semaines passeront, les choses ne s’améliorent point au contraire, les relations s’empoisonnent d’avance avec une histoire de bureau que Amadou Diaby aurait réclamé de droit à son président Salifou qui occupe, à lui seul, le troisième niveau du nouvel immeuble qui abrite le siège de la Féguifoot. Le vice-président en débitera longtemps sans en être satisfait.
A ce jour, les contradictions sont béantes et le vice-président ne compte abdiquer car estimant qu’il requiert plus de légitimité que son président. Amadou Diaby se fonde à cet effet sur les résultats du congrès électif qui lui créditent plus de voix que son adversaire du jour. Il affirmerait l’avoir au prix d’une campagne qu’il dit avoir mené seul sans aucun appuie notamment celui de son de son Président
Le monde du football guinéen retient son souffle en attendant l’épilogue de la situation dont le souhait le mieux partagé est de voir le football triomphé sur les querelles de clocher.
Lamine M. CISSE
Guineefoot