CONAKRY– Une lourde mission attend le Syli national pendant ce mois d’octobre. Troisième du groupe E, derrière le Ghana et l’Ouganda, la Guinée essayera de se remettre dans le sens de la course lors de sa double confrontation contre le Ghana, au compte de la troisième journée des éliminatoires de la CAN 2015. Malmenés à Kampala par les Cranes d’Ouganda lors de la deuxième journée, les hommes de Michel Dussuyer vont tenter de se redresser le 11 octobre prochain à Casa quand ils vont recevoir les Black Stars du Ghana.
Les joueurs du Syli national sont foncièrement conscients que le Ghana est un adversaire de taille qui ne sera pas du tout facile à prendre à défaut. « Ça va être un match très compliqué, mais rien n’est impossible. Un match décisif pour nous, surtout à ne pas perdre, vu le contexte. On a besoin de beaucoup de concentration sur ce match», analyse le joueur d’Odense au Danemark, Mohamed Diarra.
« Un état d’esprit irréprochable contre le Ghana »
Pour le joueur du Borussia Münchengladbach, les Black Stars sont favorites. «Le Ghana, c’est l’une des meilleures équipes d’Afrique, mais nous sommes dans l’obligation de prendre des points pour la qualif », souligne Ibrahima Traoré.
Contre le Ghana à Casablanca, le Syli national n’a pas d’autres choix que de prendre les trois points s’il veut rester dans la course pour une qualif dans un groupe où l’Ouganda est venue bousculer la hiérarchie en passant devant la Guinée et le Togo. Les joueurs du Syli national le savent. «Bien sûr, seule une victoire compte, mais ça ne sera pas facile aussi. Nous aurons besoin d’un état d’esprit irréprochable sur le terrain contre les équipes de ce calibre », insiste le polyvalent joueur d’Odense, Mohamed Diarra.
« Celui qui sera physiquement et mentalement plus prêt va gagner »
Une victoire contre les Black Stars est impérative pour empêcher le Co-leader du groupe de creuser l’écart. En pleine confiance, l’Ouganda qui joue à domicile contre le Togo va à coup sûr prendre les trois points de la victoire pour passer à 7 points. Troisième du groupe, le Syli national est dans l’obligation de gagner pour rester au contact et reprendre au moins la deuxième place. « De toute les façons, il nous faut la victoire. Le match contre le Ghana, c’est du 50/50. L’équipe qui sera motivée et concentrée durant les 90+3 minutes, a la chance de gagner le match. Les deux Nations ont toutes des bons joueurs qui évoluent en Europe. Celui qui sera physiquement et mentalement plus prêt aura la victoire en sa faveur », prédit le joueur du CD Nacional au Portugal, Boubacar Fofana.
« On sait que ce sera dur, mais c’est ce qui nous attend »
Même le sélectionneur national est conscient de l’enjeu et de l’importance de la double confrontation contre le Ghana. « On a deux matches difficiles qui nous attendent en octobre contre le Ghana, on y verra clair dans ce groupe », nous disait Michel Dussuyer après la déroute de son équipe à Kampala face à l’Ouganda. Comme pour dire que la qualif du Syli national à la prochaine CAN va se jouer pendant cette double confrontation contre les Black Stars. D’une manière ou d’une autre, gagner à Casablanca est un impératif. Un match nul ou une défaite signifierait une sortie de piste. « La victoire est obligatoire. Ce n’est pas une pression mais une source de motivation », explique Mohamed Diarra qui pourrait être aligné en défense à la place du Guingampais, Baissama Sankoh, forfait pour cause de blessure.
Venir à bout des Black Stars du Ghana ne sera pas une mince affaire. Dominés et battu dans tous les duels face à l’Ouganda, les Guinéens doivent montrer une figure totalement différente de celle qu’ils ont montré au Mandela Stadium de Kampala lors de la deuxième journée. « Personne n’est content ni satisfait de ce qui s’est passé là-bas. Donc, il faudra rebondir. On sait que ce sera dur, mais c’est ce qui nous attend », reconnait le joueur du Borussia Münchengladbach, Ibrahima Traoré.
À Casablanca, il appartiendra au sélectionneur national de trouver la bonne formule pour mettre en échec une équipe ghanéenne plus expérimentée et plus constante dans les compétitions africaines et internationales. Pour y arriver, Michel Dussuyer devra trouver les mots justes pour motiver sa troupe, aligner les joueurs prêts à mouiller le maillot et mettre un système de jeu susceptible de déjouer les plans des Ghanéens.
Tanou DIALLO