Nous sommes en janvier 2016, devant l’hypothétique qualification du Syli national, doublée de l’éviction de son plus grand soutien d’alors, le Président de la FEGUIFOOT, Salif Camara.Luis Fernández jusque-là sélectionneur national , décide de jeter l’éponge à l’amiable. Il restait à ce jour, deux matches à jouer, et la place du Syli dans un groupe au départ à sa portée était paradoxalement, à rechercher dans le bas du tableau.
Face à l’urgence , la solution de proximité a prévalu et Lappé s’est avéré le meilleur choix grâce à son passé au CHAN qui l’a propulsé au rang des meilleurs entraineurs sur le continent. Hélas, la rescousse n’a pu sauver le naufrage du Syli qui tanguait sérieusement. Conséquence, la Guinée sera absente à la CAN2017.
L’heure était donc à un autre choix responsable, avec une nouvelle équipe dirigeante du football guinéen pour un nouveau challenge, celui d’une éventuelle qualification historique à la coupe du monde. Malgré l’échec de Luis qui est un expatrié, les Guinéens pour la plus part, étaient toujours favorables pour la succession, pour le recrutement d’un entraîneur non Guinéen tout court, mais de haut niveau.
Près d’une centaine de sélectionneurs postulent pour une place.
Lappé Bangoura, qui nourrit de grandes ambitions pour sa carrière, contre toute attente, postule et épile le sésame devant des entraîneurs qui défient toute concurrence. Son dossier et son projet sportif ont été les plus convaincants a-t-on appris de la part de l’employeur, qu’est le comité de normalisation.
Les autorités du Ministère et de la fédération s’exultent et s’engagent dans un exercice difficile de justification de leur choix. Très peu comprendront la nécessité du choix, les pessimistes, les plus nombreux d’ailleurs, par contre, continueront à larder ces autorités de critiques les plus acerbes. Le natif de Boké, qui par déformation professionnelle s’est retrouvé entraîneur de football, avait l’obligation aussi de s’inscrire rapidement dans la logique de son choix en faisant regretter ceux qui doutent de sa compétence à gérer une équipe nationale Senior pro.
Les premières actions qu’il a posées plaident en sa faveur et honorent sans doute ses soutiens qui l’ont cru. Il s’agit tout d’abord de la sélection dans l’équipe nationale d’un nombre important de joueurs locaux: six (6) au total.
Il y a aussi le nul en déplacement à Alexandrie contre l’Égypte en amical et la victoire à domicile contre le Zimbabwe en éliminatoires de la CAN 2017.
Autres faits marquants c’est le renforcement de l’effectif du Syli avec l’arrivée des joueurs comme Bouna S’arr et Amadou Diawara qui sont de véritables pépites du football guinéen du moment. En bref, Lappé est sur la bonne direction.
Il doit alors garder le même élan et la même dynamique afin de ressembler à Stéphane Keshi qui a réussi, en étant un entraîneur africain, à faire qualifier une équipe africaine en une coupe du monde et c’était le Togo en 20002.
C’est par cette manière, qu’aussi bien Lappé et le comité de normalisation, pourraient rentrer dans l’histoire et pour toujours.
Mosaiqueguinée