ABDIJAN- Le Syli National a terminé la 4ème journée des éliminatoires de la CAN 2025, avec une jolie et précieuse victoire qui le met ainsi à l’abri de trop grandes incertitudes quant à son avenir dans ce parcours. En dominant sa double confrontation avec l’Éthiopie, les poulains de Michel Dussuyer se relancent dans la compétition.
Mais pas que. Ils renvoient aussi l’image d’un revenant qui a appris de ses erreurs même s’il reste encore assez de choses à corriger. Notamment le manque de concentration, de dynamisme et de rythme. Ce sont des tares qui exposent gravement le tricolore Guinéen à tous les risques, quand ce sera face à une équipe d’un niveau supérieur à celui de l’Éthiopie.
Mais il est inutile de mettre l’accent sur ces imperfections non négligeables en ces moments de joie. Personne n’étant disposé à les entendre. Comme le dit une maxime, dans l’euphorie, les critiques, quoique objectives, sont inaudibles. Pour le moment, l’heure est à la célébration de ces victoires. L’opinion s’en réjouit énormément. Et c’est le plus important. D’autant qu’il est vrai que l’équipe a réussi sa mission. C’est aussi une mission fondamentale accomplie par la Fédération guinéenne de football ou plutôt pour son président, Bouba Sampil. Ce dernier en était si préoccupé que son sort en dépendait, comme nous l’écrivions à la veille du premier match. D’ailleurs, conscient de la signification particulière que cette double confrontation revêtait pour lui, il avait mis à déployer les gros moyens pour transporter un nombre important journalistes et supporters. Tant mieux.
Et finalement, ces efforts ont payé. Peut-être.
Ce qui est sûr, c’est qu’il a retrouvé la sérénité. Bravo à lui. Sauf que la menace n’est que différée. Car ses adversaires à la Fédération ne lâchent pas prise. Ils sont encore plus hargneux que d’habitude. Alors que leur Président est à la tête d’une délégation à Abidjan pour le compte des matches éliminatoires de la CAN 2025 que le Syli s’apprêtait à disputer, des membres non négligeables du comité exécutif publiaient un énième courrier critiquant à nouveau la gestion à la fédération.
Les frondeurs réitèrent leur désapprobation de la façon dont les affaires sont conduites sous la férule de l’ancien président de l’ASK. Un boulet de plus aux pieds d’Aboubacar Dinah Sampil, qui s’ajoute à la plainte portée contre lui devant la commission d’Éthique pour manquement au code d’Éthique. Une épée de Damoclès encore suspendue au-dessus de la tête du tout-puissant patron de la Féguifoot, qui, pourtant, après la victoire, gagne un petit répit. L’euphorie aidant.
Mognouma cissé depuis Abidjan