CONAKRY- Les choses sérieuses commencent. Un pas important sera aujourd’hui franchi dans la bonne direction. Celle du retour à la normale au sommet de notre football agité ces dernières années par des guerres de chapelle aux allures de basses mœurs.
Cela, si les nouveaux statuts fabriqués dans l’usine de la FIFA et du CONOR, en concertation avec les membres statutaires, comme nous l’avons appris, sont votés.
Selon les informations sur la base des agitations perceptibles dans les couloirs, tout laisse à croire que c’est peine perdu. Les contestataires impénitents et illisibles jurent par tous les noms de Dieu de mettre en échec cette initiative. La mobilisation se met ainsi en place, en vue de rejetter le document.
Difficile de lire à cet effet la motivation des contestataires qui s’époumonnent, tous les jours, à expliquer à l’opinion la volonté du CONOR de se maintenir longtemps au pouvoir. Sachant bien que le rejet du document équivaut, incontestablement, à la prorogation du bail du CONOR à la tête de la FEGUIFOOT.
Cette éventualité est clairement notée dans le dernier courrier de la FIFA et de la CAF, en date du 09 Novembre 2022.
Dans ce courrier à l’intention des membres statutaires, ces organes de football supra-nationaux renseignent que la monture des statuts qui doit être soumise au vote vient d’eux, et que sans son adoption, il est impossible d’organiser les élections. Ça, on ne peut plus claire sur la prorogation du mandat de l’organe de transition de gestion du football au cas où, et cela paraît très certain, les statuts sont rejetés.
L’autre image que les acteurs contestataires voudraient renvoyer à l’opinion, c’est celle d’un CONOR impopulaire.
Ils le réussiront probablement, mais surement à leur dépend. Car, on comprendra la nécessité de maintenir le football Guineen sous perfusion jusqu’à ce qu’on puisse le débarrasser du démon de la division qui le hante et qui a favorisé l’avènement du CONOR.
Par ailleurs, il est hypocrite et insensé de denier le droit aux membres statutaires de décider, en toute indépendance, du mode d’admiration du football local.
Mais de grâce, pas à leur guise, et non plus au gré des intérêts sordides trop personnels et souvent mis en avant.
En tout cas, il est certain, que le CONOR n’a rien à perdre. Si ça passe, tant mieux pour lui.
Au cas échéant, il s’installe durablement et fera boire le calice jusqu’à la lie aux récalcitrants.
Mognouma