ÉDITO- La Guinée s’est à nouveau inclinée dans l’après-midi de ce mardi 10 septembre 2024 contre la Tanzanie sur le score de 2 buts à 1 (2-1). C’était au compte de la deuxième journée des éliminatoires de la CAN 2025. C’est la deuxième défaite en deux sorties de l’équipe dans cette compétition en moins d’une semaine. Il n’y a pas de mots pour expliquer les maux dont souffre l’équipe.
C’est un naufrage collectif.
Joueurs, encadreurs, dirigeants, tous sont responsables de ce naufrage collectif. L’insouciance des joueurs, l’incompétence de ou des entraîneur (s), l’amateurisme des dirigeants, sont sans doute l’explication plausible qu’on peut donner à ce qui s’apparente désormais à une habitude ancrée. La défaite. Le capitaine de l’équipe a pourtant prévenu, mais on ne l’a pas cru, tant cela paraissait irréaliste. Dans un ton goguenard, avec un air empreint d’irresponsabilité, Abdoulaye Touré a dit qu’ils ne se sentent pas obliger de gagner. Ça veut tout dire de la volonté des joueurs à se surpasser pour obtenir les trois points. Le trio d’entraîneurs pour sa part, une nouveauté guinéenne, a eu du mal à remettre les joueurs dans le tempo, du fait de leurs discours et leurs choix techniques et tactiques assez discutables.
Le mal incrusté, c’est que les dirigeants veulent réinventer la roue. Rien que du bric et de broc. Ils sont illisibles dans la gestion de l’équipe nationale. Dans la gestion tout court. Le choix d’un trio d’entraîneurs pour diriger le Syli senior en est une preuve, si besoin en était.
Faire la même chose et s’attendre à un résultat différent, est la pire illusion.
Changer un entraîneur par un autre du même acabit, on ne peut avoir que le même piètre résultat. C’est malheureusement le cas aujourd’hui. La gestion du football ou d’une équipe nationale ne peut être un fait du hasard. Elle ne peut non plus procéder de l’émotion. Cela, à l’intention de la fédération Guinéenne de football. En attendant, le naufrage est à tous les étages.
Mognouma