Conakry – Si la Guinée n’a joué aucun match amical pendant les toutes dernières journées FIFA, on en sait un peu plus pourquoi. L’on se rappelle que la Fédération Ivoirienne de Football avait annoncé sur son site officiel que les Éléphants de la Côte d’Ivoire jouent un match amical international contre la Guinée à Abidjan. Une information que la Fédération Guinéenne de Football s’était empressée de démentir. « Il n’y a eu aucun échange de courriers entre les deux Fédérations », nous disait-on.
Quelques semaines après, une source proche du ministère des Sports vient de nous apprendre que la Fédération Guinéenne de Football qui considère ce Département comme sa vache laitière, avait belle et bien pris contact avec son bailleur de fonds afin de trouver les sous pour financer le déplacement du Syli national à Abidjan. Toutefois, les responsables de la Fédération s’étaient heurtés à un refus catégorique de son fournisseur de capitaux. « Ce match n’a pas été budgétisé par le Ministère », a été la réponse qui a raisonné dans les couloirs du ministère des Sports.
Renvoyée à ses responsabilités, la Fédération Guinéenne de Football qui ne finance pratiquement rien, en dépit des sommes extrêmement importantes qu’elle encaisse, a finalement préféré priver le Syli de match amical en se cachant derrière un argument fallacieux qui consiste à dire qu’il n’y a eu aucun échange de courriers entre elle et la Fédération Ivoirienne de Football. Pourtant, sortie en quart de finale de la CAN 2015, la Guinée venait de bénéficier d’une enveloppe financière de 600.000 dollars US. Ailleurs, une partie de ces primes versées par la CAF, a été partagée entre les joueurs – La Côte d’Ivoire comme exemple – et l’autre partie est en train d’être dépensée pour developper et entretenir les infrastructures sportives dans d’autres pays. En Guinée, personne ne va connaitre la destination de ses sous, sauf Salifou Camara et ses proches.
Ce match amical qui aurait permis non seulement à la Guinée de préparer la première rencontre éliminatoire de la CAN 2017, mais aussi à certains coaches locaux d’acquérir une autre expérience en dirigeant la « grande équipe nationale » face à l’équipe championne d’Afrique, a été une autre occasion manquée, comme il a toujours été le cas. Déficit de professionnalisme, absence de toute vision, l’inexistence d’un planning et d’une programmation sont entre autres les maux qui gangrènent cette Institution.
Tanou Diallo