CONAKRY– En attendant le rapport des audits commandités par le premier ministre sur l’utilisation par le ministère des sports, des montants colossaux mis à la disposition de ce dernier, pour financer la participation du Syli à la CAN 2019, le sujet reste encore sur toutes lèvres et occupe toujours le devant de l’actualité.
Dans les discussions, apparaissent la gestion de ces fonds et l’opportunité d’investissement d’un montant à couper le souffle dans un pays à économie exsangue.
Avec un budget prévisionnel de 50 milliards GNF (près de 5 millions de dollars), ce plancher a explosé au gré des non-dits qui voilent l’opportunité des gestionnaires de cette manne financière importante à grignoter sur des lignes qui sont alors déraisonnablement gonflées.
Éliminé en huitième de finales, le Syli, selon nos informations, a coûté à la caisse de l’Etat près de 70 milliards GNF (soit près de 7 millions de dollars).
Un budget plus cher que celui de la plupart des équipes qui ont atteint le dernier carré de la compétition.
Entre autres imprévus dont ils pouvaient se passer et qui ont fait exploser les dépenses, il y a le nombre exorbitant de supporters, des primes indûment payées, notamment celles des matches amicaux de préparation, payées aux joueurs et des factures, à la limite, exagérées.
Pour avoir une idée du désastre, au stade des huitièmes de finales, la Guinée, a plus drainé de monde en Egypte que des pays dont l’économie est trois fois plus grande et qui sont de surcroit plus proches de la terre des pharaons où la compétition se déroulait.
L’audit est donc le bienvenu pour davantage discipliner ces cadres qui ont la prétention de transformer les caisses de l’Etat en un grenier où on peut se servir à volonté.