Casablanca – Pour sa première sortie en match de qualification avec le Syli national de Guinée, Luis Fernandez quitte Casablanca avec une défaite que personne n’a vu venir face à une équipe du Swaziland 162eme mondial au classement Fifa. Surpris dès la 11eme minute de la première mi-temps par le premier but des Swazi, le Syli n’est revenu au score qu’à la 68eme minute par l’intermédiaire du Bastiais François Kamano avant de concéder le but de la défaite à la 85eme minute. Un résultat frustrant qui met la Guinée dans une position inconfortable en attendant le résultat du match Zimbabwe-Malawi.
« On a encaissé un but, après on est revenu. Puis on a un peu relâché, au final ils ont mis le deuxième but. Ce n’est que le premier match de la phase aller. Malgré qu’on a perdu, on va essayer de corriger les petites erreurs qu’on a fait pour enchainer avec les prochains matches. Au niveau de la finition et au niveau de la défense, on n’a pêché. On doit beaucoup travailler à ce niveau. Vous avez vous même vu le match. Ça n’a pas été facile. Les joueurs qui sont convoqués sont à la hauteur. La défaite est là, on l’assume. On va essayer de maintenir la tête haute et enchainer avec les autres matches. Je suis plus ou moins satisfait de moi, même si c’est le groupe qui compte. Le côté personnel ne compte pas assez. J’ai marqué mais on a perdu, donc ça ne sert à rien », explique François Kamano.
Luis Fernandez analyse son premier match
« L’adversaire n’a pas pris le dessus sur mon équipe. Dominer en football n’est pas gagner. Par rapport à l’effectif, les joueurs ont essayé. La domination a été très constante. Les occasions ont été assez présentes. On a a eu pas mal d’occasions quand on est revenu à la marque. On n’a pas eu la réussite et la chance. Je pense que les garçons ont essayé de faire le mieux. Ils ont répondu à mes attentes. Maintenant, on est déçu. Il y a de la déception. Quand on ne gagne pas, on est triste. Le parcours est encore assez loin. On a l’occasion de prendre notre revanche », analyse Luis Fernandez.
«Poser la question à ce qui ne sont pas venus. Le débat il est là pour moi. Vous leur poserez la question. C’est comme si vous enlevez à l’Argentine ou à l’Espagne, vous leur enlever les 6 ou 7 grands joueurs de leurs équipes qui font des différences, qu’est ce que vous faites. Vous faites quoi avec? On essaie d’aller chercher d’autres éléments qui ont la fierté de porter ce maillot. On ne peut pas se mettre à bien jouer dans quinze jours.»
« Pour l’instant, on n’a rien perdu. On en est qu’au premier match. Après, il y a les matches allers et les matches retours. Il y aura toujours l’ambition d’aller chercher des victoires à l’extérieur. Pour l’instant on a démarré. La moitié des joueurs n’a pas joué ici. Ce sont des nouveaux joueurs qui intègrent le groupe. Le petit Keita était content. Il y a Camara qui est bien rentré. Il y a eu des bonnes choses. Aboulaye Cissé qui se blesse au bout de 20 minutes. On a essayé de faire avec les éléments. Maintenant ils sont jeunes. Kamil qui a 28 ans, vous avez Fofana qui a 26 ans et il y a Florentin Pogba qui a 24 ans. Les autres, ils ont 20 ans. Vous leur condamnez tout de suite? Vous ne leur donnez pas une seconde chance? Eux ils sont venus pour l’amour du maillot. D’autres ont préféré rester chez eux ».
« Un pays qui se construit, on se construit avec des joueurs qui ont déjà une expérience. La plus part de ces garçons n’ont pas une grande expérience. Il faut construire, il faut bâtir, il faut travailler, il faut les regarder et il faut les suivre. On ne fait que commencer. On va continuer avec les mêmes la prochaine fois ».
Tanou Diallo, Casablanca