CONAKRY- Hier obsédante, la victoire du Syli, la semaine dernière lors de la double confrontation contre l’Ethiopie, a presque si subitement disparu des discussions. L’actualité relative à la disqualification de l’équipe des cadets dans la coupe UFOA, ne nous offre que trop de raisons de porter notre attention ailleurs. Les jeunots guinéens doivent retourner à la maison.

En termes plus simples, pour permettre une compréhension claire de la chose, les organisateurs de la compétition reprochent – et ont réussi à prouver – que notre pays est tricheur. Pour avoir sélectionné des jeunes joueurs qui ne sont pas qualifiés pour la compétition. Précisément, plus de 4 joueurs, le seuil admis dans ce tournoi, ont un âge qui est supérieur à celui qui est autorisé pour prendre part à la compétition. C’est un véritable coup de boutoir qui annihile les efforts du Branding Guinée, quand le pays, à une occasion de grande médiatisation comme celle-ci, est estampillé de la mauvaise réputation de tricheur.

Pire, quand c’est seulement la Guinée qui se trouve dans le lot, avec autant de pays qualifiés, ça interroge sur la gestion du président Bouba Sampil de l’institution en charge du football national. Car, pour rappel, au départ, trois pays ont été déclarés disqualifiés pour avoir triché. Il s’agit de la Guinée et de ses deux voisins que sont Guinée Bissau et la Sierra Leone.
Après l’appel auprès de la CAF qui a décidé d’un deuxième test, cette fois-ci, fait par un cabinet indépendant, il a été révélé qu’il n’y a que la Guinée qui a triché sur l’âge d’un nombre important de ses joueurs.

Quelle avanie ! Le pays est la risée du monde du football.

Au-delà du fait que l’avenir de tous ces jeunes est désormais compromis, à cause de cette mauvaise réputation qui va leur coller à la peau toute la vie durant, l’image du pays en prend un coup sérieux. Pour cela, forcément, ça doit faire réagir les autorités militaires de la transition. En attendant, le peuple de Guinée va continuer à ruminer son chagrin.

Mognouma Cissé