Les statistiques publiées dans la presse zimbabwéenne hier, ont montré que la Guinée a couvert plus de distance que le Zimbabwe lors du duel remporté par le Syli National (0-1) à Harare le weekend dernier, en Éliminatoires Coupe du Monde 2014.
Ces chiffres indiquent que les Guinéens auraient couru 26,9 km cruciaux en première mi-temps de la rencontre contre seulement 18,4 km pour les Zimbabwéens. Une période durant laquelle la Guinée a dominé le jeu.
Pour le Syli National, ce n’était pas seulement la distance parcourue, mais la possession du ballon dans des zones critiques du terrain où, la balle échappait souvent aux Zimbabwéens durant cette première mi-temps.
Cependant, la possession de balle durant tout le match a montré des chiffres intéressants : À la défense, le Zimbabwe a gardé la balle pendant trente (30%) du temps, tandis que la Guinée l’avait à peine sept (7%). Au milieu du terrain, le Zimbabwe a retenu le ballon durant (48%) du temps, comparativement à (63%) du temps pour les adversaires. En attaque, le Zimbabwe a conservé le cuir rond pendant (22%) du temps tandis que la Guinée l’y a manié pendant (30%) du temps.
Ce qu’il faut retenir à partir de ces chiffres est que le Zimbabwe a dominé la possession seulement dans son tiers défensif, parce que leurs latéraux bougeaient difficilement de leur bloc. Or, la Guinée permettait au Zimbabwe de garder la balle dans cette zone du terrain parce qu’il y était moins dangereux pour elle. Quand le Zimbabwe essayait de déplacer le jeu au milieu du terrain, la Guinée reprenait rapidement possession et, à peu près, la monopolisait, tout en cherchant des lacunes pour foncer la défense des Warriors. C’est ce qui explique la part du lion des ballons au milieu du terrain pour les hommes du coach Dussuyer.
En contrôlant absolument le ballon dans des positions plus dangereuses pour les adversaires, cela augmente vos options d’obtenir une possibilité de scorer. Une tactique que le Zimbabwe a lutté pour appliquer jusqu’au remplacement de Razzagui Camara et de Habib Baldé.
Ce changement survenu au crépuscule du match avait pour motif d’embouteiller le milieu du terrain et de ralentir le flux du jeu pour les Guinéens, comme ils se contentaient de défendre leur but solitaire, inscrit par Ibrahim Traoré à la 25e minute.
En seconde mi-temps, les Zimbabwéens ont été heureux de faire courir un Syli robuste, mais toutes leurs quatre chances de cette période ont été lancées à partir des ailes, non pas par les ailiers ou latéraux mais, par les attaquants contraints d’évoluer au large, ce qui a limité leur présence dans la surface.
Bref, la tactique du jeu a été le maître de la partie.
Moysekou
Guinéefoot©