Mise à jour Juillet 2019– Cet article qui avait été publié par guineefoot en Juin 2018 nous rappelle que la contre-performance du Syli pendant la CAN 2019 en Egypte, ne devrait pas être une surprise ou une situation de crise. Il n’y pas de base, ni de réelle stratégie pour fonder une équipe nationale compétitive à l’échelle internationale.
Edito de Juin 2018 – Nul n’en doute le niveau actuel du football guinéen en général et celui du Syli national en particulier. Pour résumer les performances de l’équipe de Guinée, il faudrait juste voir les adversaires qui la tiennent tête, ce sont des pays comme la Lybie et la Mauritanie. On se pose la question alors, quelle est la bonne stratégie pour redresser la barre, reculer pour mieux sauter ?
Prenons le syli comme une entreprise sur laquelle on investit, dans ce cas le seul actionnaire est le peuple de Guinée auquel on doit un retour sur investissement (ROI).
La gouvernance de l’entreprise
Que font les décideurs sur l’avenir du football guinéen ? Certes, la FEGUIFOOT a investi sur un Paul Put, un nouvel entraineur qui pourrait sauver le Syli dans un bateau qui chavire. Pensez-vous que Paul Put a une baguette magique ? Non, pour qu’il puisse travailler il faut lui donner les moyens, et ces moyens ne sont que « une vraie organisation dans le but d’atteindre des objectifs précis ».
Quelqu’un pourrait dire, oui, la FEGUIFOOT par l’intermédiaire d’Amadou Diaby est parti à la recherche des binationaux. Pour ne pas dire que c’est un acte médiatique, les conditions sont-elles réunies pour maintenir ces binationaux soient présents d’une manière régulière au sein du Syli ?
Non et c’est non et pour ces raisons ci-dessous.
Incapacité de la gouvernance du football guinéen
La Guinée est l’un des seuls pays au monde à ne pas disposer d’un stade aux normes et offrir permettre à ses fans de profiter des matchs dans un bon environnement
Le seul stade qui pourrait permettre au contribuable guinéen de profiter du ballon rond est en construction depuis X années, qui pourrait me donner la date de début de construction de ce stade que j’ai même oublié le nom ? Tout ce que je pourrai vous dire que sa construction a connu au moins : 4 régimes présidentiels, 3 gestionnaires de la FEGUIFOOT, 10 ministres de sport. Peut être que mes chiffres ne sont pas bons, ne m’en voulez pas car cette construction tend vers un demi-siècle. Aidez-moi à se souvenir…
Quels arguments donnés pour la non disponibilité de ce stade de concert pour le football ? Vous en entendrez beaucoup car en Guinée ce n’est pas les augments qui manquent, vous pouvez en entendre autant que le nombre des taxis motos qui circulent dans Conakry.
Moi je retiens un seul : les fissures.
A ce jour, aucune stratégie n’existe pour soigner cette plaie qui gangrène depuis des années et offrir aux supporters du Syli un stade à l’échelle internationale.
Je note le 1er manquement sur le ROI du Syli.
Le Syli, une équipe sans équipe
Vous le savez bien que syli est une équipe sans groupe de base, à chaque match des nouvelles têtes. Comment peut-ton former un collectif dans ces conditions ?
Le président de la FEGUIFOOT
Oui, il est devenu l’homme intouchable dans le milieu sportif. Aurait-il la grandeur et la lucidité de prendre des décisions stratégiques sur le long terme qui seront au bénéfice du football guinéen ? Le dernier regroupement du Syli au Maroc avec des matchs amicaux sans adversaires de taille est-il un bon investissement ?
Ne serait-il pas le moment de tout remettre à plat, pour former une vraie équipe nationale, axée sur les joueurs locaux et viser la CAN Cameroun 2021 ?
Tout remettre à plat voudrait dire :
- Se retirer pendant deux ans de toutes compétions internationales
- Investir et construire un vrai groupe
- Investir sur le football local en créant dans l’urgence des vrais centres formations nationales
- N’appeler que les binationaux motivés à fond pour jouer pour la Guinée
Avec une vraie équipe, une vraie organisation, ce sont les binationaux qui viendront vers la Guinée, et non la Guinée qui ira vers eux.
Le peuple de Guinée qui a le foot dans son âme, a besoin d’une vraie stratégie sur le football guinéen en lui proposant une offre différente de celle que nous avons à ce jour.
On confond toujours la vitesse et la vision. J’entends souvent dire que je suis rapide. Je ne le suis pas tant que ça. Mais quand je commence à courir plus tôt que les autres, j’apparais alors comme plus rapide que je ne le suis
Johann Cruyff