Angers – Avant un déplacement périlleux au Mozambique, la Guinée ne dispose d’aucun droit à l’erreur si elle veut faire fructifier son bon départ et sa deuxième place dans le Groupe G du deuxième tour des qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™. Ce rendez-vous crucial, le défenseur Ibrahima DIALLO estime que le Syli national le prépare avec confiance et solidarité.
Et si finalement, ne pas disputer la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF 2013 avait été un mal pour un bien ? “Ne pas aller à la CAN a été une énorme déception”, concède DIALLO au micro de FIFA.com. “Mais au final ça a ressoudé l’équipe. Nous sommes allés de l’avant sans se lamenter, en se posant les bonnes questions. Aujourd’hui, nous sommes tous dans le même état d’esprit, avec le même objectif en tête.”
“Ce groupe est comme une petite famille”, poursuit le défenseur latéral du SCO d’Angers, comptant sur ce unité pour remettre la Guinée sur le devant de la scène africaine, et pourquoi pas rêver d’une qualification historique pour le Brésil en 2014.
Avant de se rendre à Maputo le 24 mars, le cahier des charges dicté par le sélectionneur Michel DUSSUYER et avoué par DIALLO est simple : prendre au moins un point sur la pelouse des Mambas, puis enchaîner par deux succès à domicile en juin avant d’aller disputer la finale du groupe début septembre en Egypte. “Si on doit aller chercher la qualification là-bas, nous savons à quoi nous attendre. Ce sera l’enfer. Mais franchement, nous sommes prêts”, annonce le joueur.
Stabilité et leçons du passé.
Présent à la CAN 2012, le natif de Conakry, formé au CS Bretigny en région parisienne, endosse désormais le costume d’incontournable en équipe nationale. Appelé pour la première fois en sélection en juillet 2007, l’ancien latéral gauche du Sporting Charleroi en Belgique dispose de l’expertise suffisante pour jauger le potentiel d’une équipe que “DUSSUYER a construite à son image”.
Maintenu dans ses fonctions après la désillusion des éliminatoires pour la CAN en Afrique du Sud, l’entraîneur français fêtera en juin ses trois ans sur le banc guinéen, une stabilité saluée avec enthousiasme par DIALLO. “Le sélectionneur insiste énormément sur les déplacements, que ce soit en défense ou en attaque”, analyse DIALLO. “Il veut qu’on soit intelligent dans nos mouvements sans ballon. Il se montre très à cheval sur l’équilibre tactique. Il nous demande de rester bien en bloc et de ne pas se disperser. Tout le groupe est à 100% derrière lui”.
Uni, le Syli national a beaucoup appris de la CAN 2012 : “On a compris dans notre match d’ouverture face au Mali que le haut niveau se joue sur des détails. Nous avons commis une erreur qui nous a coûté cher, et que nous n’avons jamais su rattraper dans les deux matches suivants”, se rappelle DIALLO.
Que ce soit en 4-2-3-1 ou en 4-4-2, DUSSUYER varie les schémas mais garde la même philosophie, et les mêmes protagonistes pour l’appliquer sur le terrain. Depuis le revers face au Niger en octobre 2012, le sélectionneur n’a procédé qu’à deux ou trois changements. Sa confiance dans le groupe en place reste intacte et DIALLO assume son rôle de cadre avec bonheur : “Je prends certains nouveaux sous mon aile pour faciliter leur intégration. On ne laisse personne de côté, dès qu’un gars se sent mal on va le chercher et on le met à l’aise. Il y a un plaisir authentique de se retrouver pour défendre les couleurs du pays”. Et le plaisir sera encore plus grand si ces couleurs flottent dans les stades du Brésil.
Source: FIFA.com