CONAKRY- Après la victoire de Souleymane Camara et ses poulains à Abidjan contre les espoirs ivoiriens dans le cadre des éliminatoires de CAN U23, nombreux sont ceux qui ont pensé que le plus difficile est fait. Très peu de personnes pouvaient ne pas parier sur une victoire finale des Guinéens.
Mais c’était sans compter, sur la détermination de l’adversaire en déplacement et des difficultés de choix techniques et tactiques de l’entraîneur de l’équipe hôte.
Et pourtant, après sa victoire dans la première manche, l’entraîneur guinéen avait averti ses joueurs de ne pas tomber dans l’euphorie ; de ne pas se laisser aller à un jugement de supériorité, mais hélas !
Ce mardi, jour de travail, sous une pluie plus ou moins fine, les supporters, comme on ne l’a jamais vu ces derniers temps, en dépit de tout, se sont massivement mobilisés pour pousser leur équipe vers la qualification. La sentence amère qui est le résultat d’un désistement à tous les niveaux pourrait replonger le football guinéen dans ses désillusions.
Le risque de voir des stades se déserter à nouveau de ses supporters pourtant passionnés, mais souvent humiliés paraît trop grand. La première grosse surprise de ses supporters a été le choix des hommes. Le patron du banc des jeunes joueurs guinéens, a préféré de nouveaux visages à ceux qui lui ont donné la victoire à Abidjan. Il n’en a cure du principe selon lequel, on ne change pas une équipe qui gagne.
Jules Keita, le joueur de Dijon transféré à Lens et Maîs Traoré, ont fait les frais des errements tactiques de leur entraîneur. Pire, Souleymane Camara, comme si le destin l’avait condamné à prendre un gros bide, pourtant habituellement très serein, va aussi changer son schéma tactique. Du 4-3-3 du match aller, on se retrouve pour ce match retour, avec un 4-4-2.
Avec ce nouveau système qu’il implémente, il injectera deux attaquants qui ont le même profile. Alors, pas d’excentré. Écroulé sous le poids de la domination ivoirienne, le syli va terminer le match avec un autre système, le 4-2-4. Cela dénote, à n’en point douter, la panique et le tâtonnement chez l’entraîneur.
Lamine Mognouma Cissé