Casablanca – Capitaine du Syli national pour la deuxième fois consécutive, Ibrahima Traoré a joué un rôle capital dans la qualification guinéenne à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations. Contre l’Ouganda, le joueur du Borussia Münchengladbach a ouvert le score en première mi-temps pour le Syli national avant que Seydouba Soumah ne double la mise en deuxième période. À la fin de la rencontre, Traoré nous a exprimé toute sa satisfaction par rapport à la qualification guinéenne pour Guinée Equatoriale 2015.
Le Syli national est qualifié pour la CAN 2015, qu’est ce que cela signifie pour toi ?
Ça signifie, beaucoup beaucoup, beaucoup de choses. C’est incroyable, il faut que les gens réalisent ce qu’on vient de faire, c’est vraiment incroyable. C’est vraiment quelque chose de très très difficile. Je ne pense pas que certaines équipes auraient pu se qualifier si elles avaient joué dans les mêmes conditions que nous et avec les humiliations que nous avons eues. Mais on n’est venu sur le terrain et on devait gagner deux matches, c’est ce que nous avons fait et on a mérité de se qualifier.
Vous avez bien débuté ce match contre l’Ouganda, mais après vous vous êtes mis en difficulté.
Ce sont des choses que nous avons corrigé. Quand on mène on score il ne faut pas qu’on se relâche. Ça nous est arrivé au Togo aussi mais après on s’est bien repris en deuxième mi-temps. On a encore pressé. Ça veut dire que même si on mène 2-0, il ne faut pas se relâcher et il faut toujours chercher à mettre un autre but.
En plus de qualification, quels sont les points positifs de ce match ?
C’est surtout le mental que nous avons eu pendant toutes les éliminatoires. Beaucoup de gens n’étaient pas contents quand on a perdu en Ouganda mais ils ne connaissent les conditions dans lesquelles on se trouvait. Ce n’était pas des conditions dignes. Et moi je suis content parce que c’est une victoire contre Ebola aussi. Je sais que le peuple guinéen souffre par rapport à ça. J’espère qu’on va leur donner espoir et qu’ils seront fiers de nous parce que ce qu’on a fait c’est avant tout pour eux. Qu’ils sortent un peu Ebola de leur tête.
Le fait de jouer tous vos matches à l’extérieur n’a pas été facile. Le public de Conakry vous a énormément manqué. Un message pour eux ?
Je voudrais féliciter tous les Guinéens qui sont venus ici. Je ne sais pas combien, ils étaient mais ils sont toujours venus nous supporter. Grâce à eux, on se sentait un peu plus à la maison. Bien sûr le public à Conakry, on sait ce que c’est. C’est quelque chose d’exceptionnel. Tout le monde aime jouer en Guinée. On n’a pas eu l’occasion mais on s’est qualifié quand même et j’espère qu’on pourra très très bientôt rejouer à Conakry.
Tanou Diallo, envoyé spécial à CASABLANCA