CONAKRY- Le COCAN, ces cinq lettres qui rappellent l’ambition de la Guinée d’abriter enfin une coupe d’Afrique des Nations de football, entre de plus en plus dans le lexique sportif des Guinéens.
D’autant que depuis pratiquement une dizaine d’années, on le tambourine dans les oreilles de tout le monde.
Mais de toute évidence, ce comité-là doit davantage travailler sur un projet concret et réaliste. Certes, de manière épisodique, nous avons droit à quelques annonces qui font rêver. Mais sur le terrain, il reste beaucoup à faire.
Depuis l’attribution à la Guinée en 2014, de l’organisation de la plus importante compétition sportive du continent africain, c’est la même rengaine, empreinte d’une dose souverainiste. Donc, que du surplace !
Jusqu’ici, le plus grand mérite qu’il faille reconnaitre à cette structure – s’il y en a bien une – ce serait celui de s’être doté d’un splendide cadre de travail (siège).
Pour le reste, le COCAN a consacré l’essentiel du temps à se composer et à se recomposer au gré des circonstances.
Les discours de bonne intention empreints de chauvinisme des dirigeants complètent un tableau d’actions très saugrenues.
Ce qui ne suffit certainement pas pour que l’on continue à entretenir l’espoir quant à la capacité du pays à honorer ses engagements lui permettant d’être au rendez-vous de l’organisation de cette compétition.
Ce mercredi 02 décembre, les membres du COCAN, apparemment au grand complet, réunis dans le cadre paradisiaque de leur siège à Kaloum, ont encore brillé par des actions tendant à conforter ce scepticisme.
En effet, au cours de la rencontre, nous dit-on, il y avait le «manuel d’organisation générale qui décrit un peu l’organigramme des attributions et du fonctionnement du COCAN, mais aussi les fiches de poste de l’ensemble des directeurs, du personnel et des membres du COCAN. Le second document porte sur le manuel financier, il décrit les délégations de pouvoirs, les procédures de gestion budgétaire, les procédures comptables et financières », a expliqué Moussa Camara PDG de PWC Guinée, qui campait ainsi l’objectif de la rencontre.
A quatre ans de ce qui pourrait être le plus grand rendez-vous de notre pays depuis l’indépendance, on en est encore à la phase protocolaire. Le chantier est pourtant gigantesque.
Et tenez-vous bien, pendant cette période, la Guinée doit pouvoir se doter d’au moins 5 nouveaux stades répondant aux standards internationaux, améliorer ses infrastructures routières et aéroportuaires, construire des hôtels dans toutes les villes devant abriter des matches de la compétition, consolider son réseau de télécommunications, etc. Toute une gageure !
Mognouma