CONAKRY– Depuis sa création en 2015, la ligue Guinéenne de Football professionnel [LGFP] s’est toujours moins bien illustrée aux yeux de certains observateurs, dans l’élaboration du calendrier du championnat national de football Guinéen.
Comme la saison dernière, l’exercice 2016-2017 n’a aussi malheureusement pas dérogé à cette règle.
Plusieurs matches reportés, le calendrier a été réaménagé presqu’à chaque quatre journées à cause dit-on, de la participation du Horoya AC et de l’AS Kaloum dans les joutes Africaines.
Pourtant, avant l’ouverture de chaque saison sportive, la ligue professionnelle, doit en principe se référer aux différents calendriers des coupes Africaines, ainsi que des sélections nationales, avant d’élaborer son propre calendrier.
Mais, ça a presque été tout le contraire en Guinée.
Cette situation a non seulement fortement réduit l’engouement dans les stades, mais a aussi amplifié, des suspicions de corruption et d’arrengements en faveur d’un club , chez des responsables d’autres clubs. Ceux-ci accusent la ligue-pro de « fabriquer » un calendrier taillé sur mésure.
Cette saison par exemple, avec plus de 6 matches en retard dans le championnat de ligue 1, le Horoya Athlétic club était déjà assuré de terminer avec le titre de champion de Guinée.
D’ailleurs, le club de Matam, a raflé le titre, à huit journées du terme. Une première en Guinée pendant ces dix dernières années, qui est aussi sans précedent mondial à cause du titre acquis avec un nombre très élévé de matches en retard.
L’on se demande, si ces reports incessants qui ont fortement bouleversé le programme cette saison, vont servir de leçons à la ligue-pro, avant l’ouverture de la saison sportive 2017-2018 prévue en octobre prochain, ou si cette institution va encore continuer à se noyer dans l’amateurisme qui a caractérisé son fonctionnement depuis sa création.
Une chose est claire, c’est qu’on en a cure des leçons du passé dans certaines instances en Guinée. La ligue-pro semble bien se ranger dans ce lot.
Mohamed Lamine Touré