Lancés en novembre 2007, les travaux du stade de Nongo (stade de l’unité Sino-Guinéenne) n’étaient pas censés durer tout aussi longtemps. Ce don de la Chine, avec un coût de réalisation de plus de 50 millions de dollars, entièrement financé et géré par les partenaires chinois eux-mêmes, est la plus grande infrastructure sportive offerte par la République populaire de Chine à un pays africain de la sous-région.
Mais pourquoi les travaux trainent-ils autant ?
Une grande incertitude plane sur la tenue effective du match de la Guinée contre l’Egypte sur ces nouvelles installations au mois de juin prochain. Il reste encore des « travaux complémentaires » à réaliser. La partie restante reposent principalement sur la partie guinéenne qui a du mal à tenir ses engagements. Certes le chemin a été long même pour les partenaires chinois avec les multiples instabilités politiques que le pays a traversé entre la fin du règne du vieux général Conté et la parenthèse de la transition. Pourtant les travaux côté chinois ont été achevés, en témoigne la remise officielle des infrastructures le 18 janvier dernier.
Les fameux « travaux complémentaires » qui restent consistent, entre-autres, la construction de la clôture, du terrassement pour le parking et l’entretien de la pelouse qui pourrait, et devrait être, de meilleure qualité que celle actuellement sur place.
Selon le Directeur des travaux dudit stade, M. Issa joint au téléphone ce jeudi 15 mars, « les chinois ont été sollicités pour aider la partie guinéenne à construire la clôture, mais ils n’ont pas encore réagi à cette sollicitude ». C’est donc à la Guinée de s’en charger, conformément aux clauses du contrat de base. Le Directeur du stade explique que « la décision a quand même été prise au cours d’une session du conseil des Ministres de financer le reste des travaux », mais quant au gros retard accusé dans le déroulement des travaux, notre interlocuteur est plutôt évasif « vous savez entre la décision de financement et le financement lui-même, ce n’est pas automatique : il faut passer par un appel d’offres ».
Où en est-on réellement dans la réalisation des travaux ?
Côté chinois ? Rien. Tout est fait. Les engagements de base sont tenus: l’infrastructure est réalisée sur une superficie de 239,610 mètres carrés, avec une superficie bâtie totale de 34,011 mètres carrés, sans oublier les 50 036 places. La balle est donc dans le camp de la Guinée.
Les ouvriers sont en train de faire des briques qui doivent être utilisées dans la construction de la clôture. On nous confie sur place que le lancement des travaux est une affaire de jour. Mais quand exactement ? Là est toute la question. Même le match contre l’Egypte est à mettre au conditionnel. La faute à l’Etat qui, manifestement, ne semble pas accorder à la finition du stade de Guinée toute son importance pour le bonheur du football guinéen
Alia Camara