CONAKRY– Après avoir longtemps pris ses distances avec Horoya AC, Mbaye Touré est de retour au sein de l’encadrement technique des Rouges et Blancs de Matam.
Lassissi occupe aujourd’hui encore le poste de chargé de recrutement des joueurs au sien du Horoya.
Celui qui a fait venir Ocansey Mandela ou encore Khadim N’Diaye au sein du HAC, nous a accordé ce mardi une interview.
Dans cet entretien, le journaliste consultant survole l’actualité du Horoya et revient sur son nouveau rôle, au micro d’un reporter de Guinéefoot.info.
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Pourquoi votre retour au Horoya ?
Tout d’abord, j’étais parti du Horoya de mon propre gré. Personne ne m’avait chasser. J’avais juste décidé de prendre un peu de recul.
J’ai dit au président Antonio que je voulais travailler pour CIS médias, vu que je suis journaliste de formation. Le président a accepté et m’a dit de réfléchir longuement. C’est comme ça que je suis devenu consultant à télé et journaliste à la radio.
Votre nouveau rôle au Horoya.
Le président m’a appelé pour me dire qu’il voulait que je reprenne mon travail de chargé du recrutement du Horoya.
Pour lui fournir encore des joueurs. Notamment un très bon milieu de terrain, un attaquant et un bon défenseur. J’ai dit OK.
Antonio m’a dit que beaucoup de personnes me réclament au Horoya, et qu’il fallait donc revenir. Il m’a aussi dit d’aider Zvunka à faire passer le message avec les joueurs.
D’être le porte parole des joueurs au près de la direction du club. C’est là que j’ai fait mon baptême de feu avec Génération foot à Conakry, on a gagner en aller-retour. Et Dieu merci depuis mon retour, les choses vont bien pour l’équipe et j’apporte ma pierre à l’édifice.
Votre objectif (recrutement) pour la saison prochaine.
Moi, je ne fais que ce que me demande Victor Zvunka, avant tout, c’est lui le patron de l’équipe, et aussi le patron de la cellule de recrutement.
Car c’est lui qui défini le profil du joueur qu’il veut, avant que je me mettes à la tâche, à travers mes connections un peu partout en Afrique.
Déjà, Zvunka m’a parlé de deux postes qui ont besoins de renforts. Sur le plan national, on a des vues sur certains joueurs, on attend que le championnat finisse pour s’activer.
Votre mot sur la nouvelle vision sportive du Horoya.
Antonio s’était fixé un objectif, celui d’atteindre les phases de groupes de la ligue des champions africaine.
On a raté de peu ces dernières années, aujourd’hui on n’est sur cette dynamique. Je me reconnais dans cette politique sportive du Horoya, parce que moi je suis un homme qui aime atteindre les objectifs.
Partout où je suis passé, je veux que les gens retiennent mon travail. Quant vous partez au Ghana, en côte d’Ivoire, et que les gens vous disent que le Horoya a un bon manager en l’occurrence MBaye Touré, cela me réconforte de plus.
Au Togo récemment, Antonio même était surpris des gens qui parlaient de moi. On m’invitait dans les débats à la télé, à la radio.
Votre réaction sur le cas Sankhon.
Il a déjà présenté ses excuses au président qui l’a renvoyé à l’encadrement technique et à ses coéquipiers. Petit à petit il va être réintégré.
Maintenant, c’est à la direction de décider le sort qui lui sera réservé. Mais c’est un fils du club, il a fait certes des erreurs de jeunesse, il est entraîn de les payer.
A travers son discours, j’ai senti qu’il regrette lui-même son comportement. Je pense que son objectif de partir en Europe va aboutir.
Mon souhait est qu’en quittant le club, qu’il partes avec les bénédictions du président Antonio Souaré. Pour le moment, Sankhon a un contrat à honorer avec le Horoya.
Vos meilleures recrues au sein du Horoya.
Au niveau des étrangers, très honnêtement c’est Ocansey Mandela et Khadim Ndiaye. Il y a également les autres comme Jean Noël Lingani ou encore Nikiema Dramane qui sont exempts de tout reproche.
Voir aujourd’hui Khadim partir en coupe du monde, c’est un honneur pour moi. Parce que quand je l’amenai en Guinée, les gens ne croyaient pas à son talent. Ils avaient dit à Antonio que c’était le plus mauvais des gardiens sénégalais.
Aujourd’hui, le Horoya a fabriqué le gardien de but l’équipe nationale du Sénégal. Ocansey Mandela, pour sa constance. Depuis qu’il est là, il est toujours le danger permanent au niveau de l’attaque du Horoya.
Vos pires recrues ?
Oui il y a certains qui m’ont déçu. Je ne vais pas parlé d’eux individuellement.
Mais en grande partie ce sont les joueurs ivoiriens que j’ai fait venir au Horoya. Certains m’ont honoré comme Anges Baresi, mais qui est finalement partie car il ne s’entendait pas avec l’encadrement technique du Horoya. Mais c’est sa aussi le football, on ne peut pas réussire à 100%.
Le manque de rivalité entre le Horoya et les autres clubs guinéens.
C’est vrai qu’au départ c’était difficile pour le Horoya. Mais au fil du temps, on a su mettre l’accent sur l’organisation.
Aujourd’hui le Horoya est une référence en Afrique. Mais je souhaite qu’il y ait beaucoup plus de concurrence sur le plan local pour créer l’émulation entre nos clubs.
Que l’AS Kaloum redevienne plus forte et que le Hafia aussi soit fort. Ainsi de suite… Et l’argent seul ne suffit pas aujourd’hui, sans une bonne organisation
La durée de votre contrat avec le Horoya
Moi, j’ai un contrat moral avec le président Antonio Souaré. Au-delà du fait que je travaille pour lui, il me prend comme son fils. Il est prêt à tout pour moi. Sans lui, j’aurai connu la honte ici en Guinée.
A chaque fois que des clubs veulent que je les rejoigne, je me dis que je ne peux jamais le trahir parce que l’ingratitude n’a jamais fait le bonheur de quelqu’un.
Donc il n’y a pas de contrat entre lui et moi.
Interview réalisée par Mohamed Lamine Touré