NIORT- Blessé et éloigné des terrains depuis le mois de novembre 2019 après une rechute, Ibrahima Sory Conté s’apprête à reprendre le chemin des stades. Le défenseur international guinéen (7 sélections), suit un entrainement spécifique avec son club en vue de son prochain retour dans le rectangle vert.
Comme tous les footballeurs en ce moment de crise liée au Coronavirus, Ibrahima Sory Conté est confiné en France pour éviter la maladie. Ce samedi 18 Avril, le guinéen a répondu à plusieurs questions de notre rédaction.
L’occasion pour l’ancien défenseur du CI Kamsar et du Satellite FC de revenir sur plusieurs sujets.
Sur sa blessure avec Niort..
Ecoutez, c’était vraiment difficile pour moi cette blessure en ce moment. Je ne sais pas quoi faire, perturbé. Mais tous mes coéquipiers en club en sélection étaient là pour me surmonter le moral. Ma femme aussi. A partir de ce moment, je ne pensais qu’à ma rééducation. Il fallait travailler pour revenir en forme le plus vite possible. Maintenant, je reviens. Je veux aider le club et mes coéquipiers à atteindre l’objectif du club, qui reste le maintien. Mon retour, c’est pour bientôt. N’eut été cette maladie, normalement, je devais reprendre en fin Mai prochain. Mais je continue à travailler avant la reprise. Je suis prêt à revenir sur le terrain avec mon club.
Ses débuts avec le Syli
Ma première convocation ? Je crois, c’était le 7 novembre 2017. C’était vraiment une émotion pour moi. C’est le coach Lappé qui m’a appelé, on a discuté. Il m’a dit, écoute, je te convoque parce que tu le mérites, au vu de tes performances actuelles. C’était à moi de montrer à tout le monde que je mérite cette convocation. Ensuite, j’ai appelé ma famille, mes coéquipiers, mon président de club Almamy Saidou Sylla du Satellite. Tout le monde était content. C’était un rêve d’enfance qui s’est réalisé. Je dois beaucoup à Lappé, car c’est lui qui m’a lancé en sélection nationale. Le grand frère Fodé Camara Kufour aussi m’a beaucoup aidé quand je venais d’arriver.
Sa relation avec le nouveau staff du Syli
Ecoutez, Didier Six et Kaba Diawara m’appellent parfois. Ils prennent de mes nouvelles, sur l’état de ma blessure. C’est réconfortant. Pour l’instant, le staff du Syli, on attend. Il vient d’arriver, les résultats viendront petit à petit. Didier Six fait son boulot. Il m’a récemment appelé et m’a dit que je fais partie de son nouveau projet. Il me dit de prendre courage..
Falette, Jeanvier, Séka..Conté ne craint pas la concurrence..
Je n’ai jamais eu la peur au ventre concernant une quelconque concurrence en équipe Nationale ni en club. Non non.. Je sais de quoi je suis capable, j’ai confiance en moi. Moi je sais que ce sont les meilleurs du moment qui sont convoqués. Dès que je reviens, je me battrai pour être performant, et le reste c’est au coach d’en décider..
Son meilleur coéquipier en défense centrale du Syli
J’ai joué avec certains, pas tous. J’ai joué notamment avec Sékou Condé, Ernest Séka..Honnêtement, je préfère jouer avec Fodé Camara Kufour. Il me donne des conseils, comment se replacer.. Il m’a beaucoup aidé et je le remercie pour ça.
Son idole au Syli, lorsqu’il était jeune…
Le joueur qui m’a bluffé ? C’est Mamady Kaba Dieng. Depuis que j’étais ramasseur de ballon à Kamsar, je le regardais. Il m’a encouragé. Je me suis dit, un jour, je vais devenir comme lui. Aujourd’hui, c’est dommage de voir la situation dans laquelle il se trouve. A chaque fois que je suis à Conakry, je le prends, on part manger ensemble. On s’entraine. Je lui donne des magres, des maillots pour qu’il continue à s’entrainer. Je pense que pour nous les jeunes, on doit s’inspirer de la vie de Dieng et apprendre. Il faut penser à l’après carrière.
Son 11 type du Syli de sa génération..
Aly Keita, Issiaga Sylla, Ibrahima Sory Conté Song, Mohamed Aly Camara, Alseny Bangoura Tomazi, Naby Keita, Amadou Diawara, Mady Camara, Seydouba Soumah, François Kamano, Mohamed Yattara….
Le niveau de la Ligue 1 de Guinée, ce qu’il en pense..
Franchement, je suis toujours le championnat guinéen. A chaque fois je suis en contact avec des amis, ou je suis connecté pour voir les résultats des matches. Surtout ceux du CIK et du Satellite. On est contents aujourd’hui du niveau qu’a pris notre championnat. Le horoya fait la fierté des guinéens en Afrique. Félicitations au Horoya et à tous les autres clubs. Les présidents de clubs qui se battent pour le rayonnement du football, grand merci à eux tous…
Pourquoi tu t’es surnommé SONG ?
Parce que Rigobert Song m’a beaucoup inspiré. Il avait la rage de convaincre, c’était un vrai leader sur et en dehors du terrain, dans les vestiaires…C’est un vrai guerrier. Donc, je voulais être aussi un guerrier, un combattant, un leader qui a toujours envie de gagner. C’est même ça que mon coach Réné Bangoura, paix à son âme, m’a donné ce surnom. C’était à Kamsar, c’est lui dans un premier temps qui m’a donné ce Surnom.
Ses objectifs avec Niort…Souhaite-t-il changer de club ?
Non. Mon premier objectif, c’est de revenir sur le terrain, aider mon club Niort. Continuer à être performant sur le terrain. Je vais continuer l’aventure avec le Chamois Niortais. Et puis, on verra ce qui va se passer après.
Son conseil aux jeunes guinéens qui rêvent de l’Europe….
Le travail, le travail, rien que le travail.. Ils n’ont qu’à savoir que c’est seulement le travail qui paye. L’Europe, ce n’est pas facile. J’espère que tout ira bien, avec le travail et la chance. Un jour viendra. On a beaucoup de talents aujourd’hui en Guinée…
Entretien réalisé par Mohamed Lamine TOURE