Conakry – Le parcours du Syli de Guinée à la 30ème édition de la CAN 2015 en Guinée-Equatoriale, continue à susciter des réactions. Cette fois, c’est la ministre des Sports qui s’exprime à ce sujet, mais également sur le choix du nouvel entraineur.
L’élimination du Syli en quarts de finale par le Ghana (3-0 NDLR), n’a visiblement pas irrité la ministre des Sports Domani Doré, contrairement à beaucoup d’observateurs qui ont affirmé que l’équipe pouvait faire mieux.
« Personnellement, je ne vois pas le parcours du Syli comme un parcours qu’on devrait résumer à zéro victoire. Je vous disais à un moment donné que si hier on avait un Syli national qu’on accompagnait par patriotisme, aujourd’hui en plus du patriotisme il y a ce qu’on appelle l’assurance. Pour moi, après avoir enregistré beaucoup plus de matchs nuls dans une poule où on estimait qu’on n’était même pas parti pour être des survivants, j’estime quand même que cette sélection nous a montré qu’on peut encore miser sur elle pour les compétitions à venir. J’avoue que je n’accompagne pas une équipe qui doit perdre, ce n’est pas possible. Il faudrait qu’on soit en mesure de se dire que lorsqu’on accompagne une sélection, on va avec l’esprit gagnant. On ne va pas juste comme on aime à le dire dans le sport, le plus important s’est de participer. Ça ne doit plus être un langage guinéen. »
Le manque de professionnalisme du staff technique (limogé par la Féguifoot NDLR) dénoncé par des confrères présents à Malabo est aussi relayé par Domani Doré. Elle pense qu’en plus d’avoir un excellent entraineur, il faut également avoir un staff dynamique.
« On s’attend tous à que nous ayons un meilleur sélectionneur. Mais il ne suffit pas seulement que nous ayons un meilleur sélectionneur. Il faut que ce sélectionneur soit entouré d’un staff technique qui se sente concerné. Et vous vous rappelez que certains on signalé même le fait que vous aviez par exemple dans l’équipe des joueurs qui au préalable avaient été déclarés aptes, et qui par la suite ne l’étaient pas. Ce sont des fautes techniques qu’il faut qu’on résout, mais ça ne se fera pas de bout en bout. Je pense qu’aujourd’hui le plus important ce n’est pas de courir après la montre pour un sélectionneur quelconque. On devrait justement prendre le temps qu’il faut pour le faire et dans les jours à venir je suppose que la Fédération Guinéenne de Football qui est en charge de faire part au Département de la procédure de recrutement qui sera supervisé par le ministère, que cela soit mis en branle très rapidement si l’on le pouvait. »
La ministre reste convaincue quant au meilleur choix à faire concernant le nouveau sélectionneur, « puisque ce sont eux les entraineurs qui commencent à faire les yeux doux au Syli », pense-t-elle.
« Je sais qu’aujourd’hui avec cette équipe que nous avons, je pense que ce sont les sélectionneurs qui nous courent après. Nous avons un potentiel individuel assez développé maintenant. Le reste nous comptons en tout cas avec la Fédération guinéenne faire les meilleurs choix, prendre les bonnes décisions. »
En attendant, la Féguifoot continue de garder le suspens autour du successeur de Michel Dussuyer.
Aliou Chérif (+224) 623 72 58 57