CONAKRY– L’affaire opposant la Fédération Guinéenne de Football à son ancien président et plusieurs autres cadres de cette institution, était inscrite au rôle du tribunal de première instance de Kaloum ce mardi 28 juillet.
Il était question ce jour, de poursuivre les débats autour de deux montants, fondamentalement. D’abord les 28 milliards GNF domiciliés sur le compte de la fédération dont la gestion est pointée dans cette procédure et les 834.000 euros offerts par la société MTN pour soutenir la candidature de la Guinée pour l’organisation de la CAN 2019 et/ou 2023.
Une occasion pour chaque camp de soutenir ses positions et de mettre K.O ses adversaires.
« Il a été question aujourd’hui, de situer les responsabilités. Savoir qui a fait quoi. C’était une occasion pour chaque partie, d’exposer ses moyens pour permettre au tribunal d’avoir une bonne lisibilité et une compréhension du dossier. Les débats sont désormais terminés, comme l’a indiqué la présidente du tribunal. Il s’agira lors de la prochaine audience, des réquisitions du ministère public et les plaidoiries des avocats de la défense et de la partie civile. Nous pensons qu’à travers nos moyens, nous remporterons ce procès »,a dit Doura Chérif, avocat de la partie civile.
Comme depuis le début de la procédure, l’avocat de la défense soutient que c’est un dossier complètement vide et espère qu’à la fin de la procédure, le droit sera dit.
« C’est un dossier qui est fondamentalement vide, c’est un règlement de compte. La compétence du tribunal même n’était pas de mise, parce que c’est une procédure qui relevait normalement des instances juridictionnelles internes de la FIFA malgré que cela a été soulevé depuis le début, le procès s’est quand même tenu. Cela est précisé tant dans les statuts de la FIFA que ceux de la Fédération Guinéenne de Football. D’autre part, c’est des faits qui sont quand même prescrits. En matière de délit, les délits sont soumis à une prescription triennale. C’est des faits qui remontent de 2013, 2014 et 2015. Alors que les poursuites n’ont commencé qu’en 2017. Vous constaterez que le délai de 3 ans est dépassé. C’est un dossier complètement vide, on espère qu’à la fin de la procédure, le droit sera dit »,a soutenu Me Amadou Tall, avocat de la défense.
A côté de l’ancien président de la FEGUIFOOT, Salifou Camara Super V, Ibrahima Blasko BARRY, ex secrétaire général de l’institution et Aboubacar morthon Soumah, ancien comptable étaient aussi présents au tribunal.
Les débats sont clos et la suite de l’affaire a aussi été renvoyée au jeudi prochain aux environs de midi pour les réquisitions du ministère public et les plaidoiries de la défense et de la partie civile.
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