Paris – L’ancien sélectionneur du Syli national de Guinée qu’il a entrainé brièvement en 2000 avant de prendre le Sénégal dans la foulée et de les conduire en quart de finale de la coupe du monde 2002 en Corée du sud et au Japon, est décédé à l’âge de 59 ans des suites de trois cancers.
Metsu «s’est battu comme un lion» dixit : Claude Leroy (sous le choc)
Après la disparition de Bruno Metsu, Claude Le Roy, qui s’est confié au journal L’équipe a dit être «sous le choc». De son ami, il se souviendra avant tout «d’un magnifique sourire et de sa joie de vivre.»
Bruno Metsu et Claude Le Roy étaient tous les deux des globe-trotters. (AFP)
«Très proche» de Bruno Metsu, Claude Le Roy était effondré lorsqu’il a appris sa disparition, mardi matin. «Je suis sous le choc, nous a-t-il confié, quelques instants après avoir appris la triste nouvelle. Il s’est battu comme un lion.» Ami de longue date avec l’ancien coach d’Al Wask Dubaï, l’ex-sélectionneur de la République démocratique du Congo avait du mal à retenir ses larmes. «On avait beaucoup de choses en commun. C’est terrible pour lui, pour Viviane (sa femme) et les petits (ndlr, le couple a trois enfants, Noah, 6 ans, Maeva, 3 ans, et Enzo, 9 ans). C’est surtout à eux que je pense.»
«On avait vécu plein d’aventures ensemble»
De la même génération, amoureux de l’Afrique et des pays exotiques comme son collègue et ami, Le Roy avait de nombreux points communs avec Metsu. «On avait vécu plein d’aventures ensemble, a-t-il ajouté dans un sanglot, se souvenant notamment d’un documentaire qu’ils avaient réalisé à l’époque sur l’épopée du Sénégal lors de la Coupe du monde 2002. Tout paraît tellement dérisoire de dire à quel moment on s’est connus… Je me souviendrai d’un magnifique sourire et de sa joie de vivre. C’est ça qui est terrible quand on apprend la mort.» conclu Claude Le Roy effondré !
Les réactions sont unanimes partout !
Agé de 59 ans, cet ancien milieu de terrain de Valenciennes et Lille, notamment, reconverti entraîneur à la fin des années 80, s’est longtemps battu contre trois cancers qui ont finalement eu raison de lui. Le technicien français avait connu le sommet de sa carrière lors de la Coupe du monde 2002, alors qu’il dirigeait les Lions de la Teranga. Son équipe avait battu la France tenante du titre lors du match d’ouverture (1-0), et s’était hissée jusqu’en quart de finale de l’édition organisée conjointement par le Japon et la Corée. Cette même année, Bruno Metsu avait mené le Sénégal en finale de la CAN au Mali (défaite contre le Cameroun, 0-0, 2-3 aux t.a.b.).
«Il a joué et perdu le dernier match de sa vie» face à plus fort (le cancer) que lui !
Depuis, il avait émigré vers le Golfe persique, où il avait dirigé avec succès des clubs aux Emirats arabes unis (Al-Ayn), dont la sélection nationale, puis la sélection du Qatar. Nommé durant l’été 2012 aux commandes d’Al-Wasl à Dubaï, pour succéder à Diego Maradona, Bruno Metsu avait finalement démissionné de son poste il y a un an pour se battre contre la maladie. «Je joue le match de ma vie», expliquait cet été cette personnalité du football, unanimement appréciée dans le milieu, lors d’un émouvant entretien paru dans nos colonnes. Ces derniers mois, il était revenu dans le Nord, à Dunkerque, “sa” ville, pour mener ce dernier combat auprès des siens.
L’équipe de Guinée foot et l’ensemble de la presse sportive guinéenne, s’associent à la douleur de sa famille et de ses proches.
Sources :AFP/LEquipe/Guineefoot