Malabo – Présent à Malabo pour soutenir et accompagner le Syli national, le président du Horoya AC suit de façon minutieuse le jeu pratiqué par le Syli national. Aucune faute ou erreur n’échappe à Antonio Souaré. Ayant suivi le Syli national pendant les éliminatoires, le président du Horoya AC ne doute nullement des chances de qualification guinéenne pour le prochain tour. Pour Antonio Souaré, il sera très difficile d’éliminer la Guinée dans cette compétition.
Guineefoot – Antonio Souaré, président du Horoya AC, vous avez assisté à ce match Côte d’Ivoire vs Guinée, comment réagissez vous après ce résultat nul entre les deux équipes ?
Antonio Souaré : Avec beaucoup de regrets parce qu’on n’avait de quoi ramener les trois points. Ce sont les aléas aussi du football. Sinon aujourd’hui les enfants étaient complètement au dessus. L’équipe a très bien joué. Surtout en première mi-temps. En deuxième mi-temps on devait tuer le match, mais je crois que l’arbitre n’a pas été assez courageux sur le penalty de Kévin, étant encore le dernier défenseur. Et Conté aussi qu’on a ramassé devant la surface, c’était un carton rouge. La Côte d’Ivoire s’en est sorti. Vous savez le garçon disait l’autre jour c’est bien beau de nous donner des cours d’arbitrage, mais les fautes il faut les siffler quelque soit le joueur qui la commet. Dans ce match, la Côte d’Ivoire n’était vraiment pas dans sa peau. Ils auraient dû prendre deux ou trois buts et en plus, ils devaient prendre trois cartons rouges. Sur l’action de Kevin, le gars pouvait casser lui casser son pied. Je crois à l’avenir, je crois au prochain match. Je pense que dans ce groupe, on pourra s’en sortir et d’une façon grandiose.
Vous qui êtes un connaisseur de football, si je vous demandais de faire une analyse du contenu de ce match pendant les deux mi-temps.
En première mi-temps, on a joué sur toute la longueur. Avec des garçons très techniques. Le jeu était très fluide. En deuxième mi-temps, ils ont un peu laissé le jeu à l’adversaire. Quand vous jouez à onze contre dix, vous devez tuer le match. Ce n’est pas la peine de rester derrière. Nous avons joué les soixante dix minutes, vraiment très fluide, très offensif.
Quelles sont les erreurs que vous vous avez noté ?
Moi, j’ai constaté que Deco n’était pas dans son élément dans ce match même c’est un très bon joueur. C’est vrai que c’est sa première CAN. Yattara, malgré qu’il a marqué le but il n’a pas fait le jeu auquel on s’attendait. Il n’a pas fixé la défense. Il a laissé la défense trop jouer. Et nous comptions aussi beaucoup sur Kevin. Il a fait quelques éclairs mais il n’a pas joué à son niveau. On attendra beaucoup de lui dans le prochain match. Je pense que s’il avait un peu accéléré, Ibrahima Conté et Traoré auraient pu faire la différence.
Vous avez fait vos observations sur la ligne offensive et sur le milieu de terrain, comment avez vous trouvé la défense dans ce match ?
J’ai trouvé que l’alignement était très bon. Mais Issiaga qui est très offensif, a fait des erreurs d’appréciation. Il a voulu blaguer un peu avec le feu sur son côté. Ça aurait pu nous coûter très cher. Ensuite sur une action offensive, au lieu de prendre la balle de l’extérieur, il l’a pris de l’intérieur. S’il prenait la balle de l’extérieur, le seul défenseur en face était battu. Baissama aussi est un grand joueur mais il faut le travailler plus. Et puis il faut qu’il ait le courage de monter et de revenir pour porter le surnombre. Il est technique mais je l’ai trouvé lent. Le gardien a fait un bon match. C’est un garçon qui a eu beaucoup de maturité et d’expérience parce que il y a eu des moments où il nous a sauvé. Comme je l’ai dit, il faut que Kévin monte en puissance.
On sent que vous avez beaucoup confiance en cette équipe, pourquoi ?
Dans cette CAN, c’est l’équipe la plus jeune. C’est une équipe très technique qui ne faiblit pas ni en première, ni en deuxième mi-temps. Vous savez il y a des équipes qui jouent très bien mais qu’on domine en deuxième mi-temps. Et le Syli domine le plus souvent en deuxième mi-temps. Pendant les éliminatoires, ils ont fait les meilleures parties en deuxième mi-temps. Quand vous voyez ça dans une équipe vous constatez une certaine stabilité. Vous sentez aussi une certaine jeunesse que les autres n’ont pas. Je vous donne un exemple sur ce match contre la Côte d’Ivoire, ce grand Yaya Touré dont on parle, malgré que Deco n’était pas à 100%, Yaya n’a rien pu faire. D’ailleurs, ils l’ont changé finalement. Il avait à faire avec la jeunesse qui est beaucoup plus vif que lui, sa vivacité était à 40% alors que ces enfants étaient à 100%. C’est pourquoi, j’ai confiance en cette équipe. Et cette équipe, je la vois plus mûr deux ans après. Cette année, il sera extrêmement difficile qu’on nous élimine dans cette compétition.
Vous avez aussi suivi les deux autres adversaires du Syli national, à quel niveau vous les situez par rapport au Syli national ?
J’ai trouvé qu’ils ont fait un football mécanique. C’était trop physique. Ils ne jouaient pas sur la largeur du terrain. Il y avait trop de contact. Je pense qu’il y a moins de passer pour le Syli national, surtout je ne sens pas le Cameroun. Finalement en dehors du numéro 10 malien qui s’est aussi éteint après les 30 premières minutes, je n’ai pas été impressionné.
Un pronostic du président du Horoya AC pour le prochain match.
Avec les rentrées de Seydouba et d’Idrissa, on gagne sur le score de 2-0 ou 3-1.
Tanou Diallo, depuis Malabo