Conakry – A quelques heures du congrès électif de la FEGUIFOOT, la tension monte d’un cran dans la capitale guinéenne. Les congressistes ont tous rallié la capitale pour ce rendez-vous important. Les candidats au poste de président de l’Institution profitent de cette occasion pour convaincre d’éventuels indécis.
C’est l’exercice laborieux auquel s’est livré tant bien que mal cette semaine Djibril Bécken Diarra. L’ancien vice-président de la Fédération pour sa première sortie médiatique depuis sa suspension pour des raisons de malversations financières, n’a pas raté sa cible. Becken Diarra exhibant des documents contenant des chiffres effarants de la gestion de l’actuelle équipe, a tenté de prouver le goût effréné de son adversaire pour l’argent au détriment de l’épanouissement du football guinéen.
Tout cela pourrait s’avérer efficace et ennuyant pour son challenger qui allait à cet effet à juste raison voir ses chances s’amenuiser si les révélations avaient été faites aux bons moments.
Pourquoi tout le temps de sa suspension, Becken s’est réservé de tout commentaire par rapport aux accusations de détournement à lui reprocher et qui ont sérieusement écorné son image? Pourquoi celui qui se fait passer aujourd’hui pour un saint, a accepté d’être complice pendant deux ans par son silence coupable avant sa suspension d’une gestion qu’il juge calamiteuse ?
Au tant de questions qui mettent à nu, ou tout moins qui discréditent la sincérité et l’ambition du candidat à se métamorphoser aussitôt afin d’offrir le meilleur au football guinéen.
Il est évident que le ridicule ne tue pas en Guinée, cela est désormais un sacerdoce dans notre pays. Beken Diarra ferait mieux alors de prouver son innocence dans le scabreux dossier de détournement qui lui colle à jamais sur sa peau avant de prétendre à quoi que ce soit. Mieux, l’ancien président de la Ligue Régionale de Football de Conakry, devrait convaincre ses compatriotes pour son mutisme pendant qu’il était en fonction au sein d’une équipe qu’il qualifie pourtant disons, de sangsue du football guinéen. L’alternance est fondamentale, mais elle ne doit pas favoriser l’arriver de n’importe qui.
Lamine Mognouma Cissé