Conakry – Il est préférable que l’envie d’organiser une Coupe d’Afrique des nations soit appuyée par le bon planning, le professionnalisme en gestion sportive et, non par l’improvisation ou l’amateurisme. Mais, apparemment, le pays de Pascal Feindouno confirme que certaines de ses traditions ont la vie dure.
Car, après avoir déposé sa candidature pour organiser la Coupe d’Afrique des nations 2019, la Guinée peine encore à faire parvenir son dossier technique au siège de la CAF, l’instance dirigeante du football africain.
C’est du moins l’information donnée hier par le consultant sportif, Thierno Saidou Diakité, qui affirme que le dossier technique de la Guinée n’est pas encore arrivé au siège de la Confédération Africaine de Football (CAF) : “A la date d’aujourd’hui, contrairement aux autres postulants, notre dossier technique n’est pas encore au siège de la CAF”, a-t-il déclaré. Selon ses dires, la Guinée a toujours une chance. “Il semblerait qu’un sursis a été accordé à la Guinée pour que d’ici la fin du mois de janvier le dossier technique soit déposé.”, a laissé entendre M. Diakité, contacté par nos confrères de VisionGuinée.
Pourtant, il y a deux jours, l’actuel ministre des Sports, Bantama Sow confirmait : “… la Guinée est décidée à organiser la CAN (Coupe d’Afrique des Nations, Ndlr) 2019 ou 2021. Je tiens à dire à toute la jeunesse guinéenne que ceux qui pensent que la Guinée n’aura pas la chance d’organiser ces grandes fêtes dans 10 ans, je les demande de revenir à de meilleurs sentiments, leur dire que la candidature de la Guinée est maintenue, je vous assure que la Guinée est en très bonne position” a-t-il indiqué au micro de nos confrères d’Africaguinee.
A noter que la Guinée, le Kenya, la RD Congo, et la Zambie sont à leur premier essai pour l’organisation d’une CAN. Tandis que d’autres candidats comme le Gabon (2012), l’Algérie (1990), le Cameroun (1972) et la Cote d’ivoire (1984) ont déjà vécu l’expérience.
Qui veut aller loin, nous dit-on, ménage sa monture.
La RD Congo, candidate malheureuse à la CAN 2015, avait déposé sa candidature en février 2013. Quant à la Guinée, en plus des faibles chances au niveau des infrastructures sportives et hôtelières, elle réduirait progressivement ses chances d’organiser cette joute continentale, de par l’amateurisme et l’improvisation de ses dirigeants sportifs.
Malgré ce retard du dossier technique guinéen, l’optimisme est-il permis ? “Quoi qu’il en soit, je suis optimiste car tôt ou tard nous serons dans l’obligation d’organiser cette compétition. Pour organiser la coupe d’Afrique, c’est mettre en œuvre tout un programme de développement et la Guinée ne restera pas telle qu’elle est actuellement. On va se développer un jour quelque soit la situation. Et je pense que l’avenir nous donnera raison.”, a ajouté Thierno Saidou Diakité.
La bonne intention raccourcit le chemin, dit l’adage. Mais, malheureusement, sous certains cieux, à cause de certaines conceptions, ce raccourci est souvent semé d’embuches et de virages obscurs.
Bref, alors que les autres pays candidats à l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations 2019 se battent bec et ongles pour accueillir cette fête sportive continentale, le ministre guinéen des Sports, lui, annonce fièrement que “la Guinée est en très bonne position” même s’ils maquent des éléments clés à son dossier de candidature. Sacrée Guinée !
Moysekou,
Guinéefoot©
24/12/2013