Maputo – Après la défaite il faut tirer les leçons, après un échec il faut en faire autant. Le nul concédé à Maputo par le Syli le pénalise dans sa course pour le mondial brésilien. C’est vrai qu’on aurait aimé voir plus d’envie chez les hommes de Dussuyer.
Même si les opportunités n’ont pas manqué pour gagner ce match, les joueurs sur les 90 mn ont donné l’impression de ne pas avoir envie d’aller chercher la victoire. En voulant avoir une équipe offensive, Dussuyer s’est privé d’avoir un mec capable d’entrer avec la rage pour forcer le destin.
Traoré comme meneur de jeu, peu mieux faire dans cette position qu’il n’a pas l’habitude de tenir en club. Le Messi guinéen n’a pas mérité son surnom malgré quelques bons centres et surtout deux mauvais choix dans les derniers mètres. Razzagui et Lass Bangoura n’ont pas fait des étincelles. Ont peut se demander entre ces deux joueurs lequel a été le plus mauvais. Certes Razzagui a hérité de deux offrandes qu’il a vendangé sans raison valable au vu de sa position idéale a moins de 15 mètres des buts. Lass a été transparent de bout en bout, il est vrai qu’il n’avait pas la pression de la présence de Razzagui sur le banc qui aurait pu le remplacer sans problème au cas ou ça ne marchait pas. Le joueur du Rayo s’est permis de scène digne d’un joueur de quartier.
Sadio Diallo positionné comme demi relayeur, n’a pas n’ont plus survolé sa rencontre. Il est vrai qu’il a beaucoup couru pour se replacer. La multiplication des efforts chez lui comme Traoré n’a pas permis qu’ils se lâchent offensivement. Du coup Yattara était là pour courir et encore courir, essayant de décrocher pour venir prendre le ballon. Il n’a pas fait long feu devant l’axe Mozambicain. Lanfia avait du travail en remplaçant l’énorme Diouldé Bah qui est celui qui met du liant dans le jeu guinéen. Il a fait le chien de garde devant la défense et s’est montré rigoureux, même si son apport offensif aurait pu être plus important.
La défense a souffert par manque de concentration sur certaines accélérations des avants mozambicains. On a craint une expulsion de Thierno Bah qu’on a connu vachement meilleur. Ibrahima Diallo a été quelque fois isolé par un déficit de repli défensif de Razzagui. Kamil Zayatte, est celui qui transmet sa gnac au groupe dans les moments difficiles. Mais il avait de sérieux client devant ce soir. Il a fait beaucoup de fautes directs et a même failli avec Thierno sur une action concédé un penalty. Son raté en seconde période n’a pas rajouté que de la sérénité dans un match que les Guinéens avait du mal à cerner.
Pogba Florentin pour une première, peut être considéré comme celui qui s’en est le mieux sorti derrière. Il est intervenu quelques fois en second rideaux pour couper des actions dangereuses des Mozambicains. Alors que Aziz s’est déployé sur les occasions des locaux pour sauver sa cage. C’est vrai qu’après son match catastrophique en ligue des champions a Abidjan, on l’attendait sur ce match où il ne s’est loupé que très rarement et sans conséquence pour l’équipe.
Les entrants ont fait ce qu’ils ont pu. On aurait peut être mieux fait d’avoir un Mathias un peu plus tôt dans le match et finir avec la finisse de Yattara qui n’aurait pas eu du mal a conclure face à des défenseurs épuisés par la bataille physique que peut imposer le joueur de Crewe Alexandra. Mathias a manqué l’immanquable à dix minutes de la fin du match. Ce ballon tout le monde le voyait au fond. Mohamed Diarra a un gros potentiel mais il gagnerait à jouer un peu plus vite. Il a un avenir certain au sein du groupe Syli. Issiaga sylla a juste eu le temps d’obtenir une tête qui a frôlé le montant du but de Ricardo le goal mozambicain.
Michel Dussuyer et son équipe en concédant le nul à Maputo n’a plus toutes les cartes en main. Le Français n’a pas su transmettre son envi de gagner à son groupe. Un problème réel au sein de cette équipe qui a sacrement besoin de remise en cause pour passer le cap de la sympathique équipe à une équipe qui joue les premiers rôles sur le continent.
Le fond demeure le manque évident de l’esprit de la gagne et surtout le déficit dans la formation en Guinée. On peut compter sur les binationaux pour apporter un appoint, mais la filière guinéenne doit exister pour galvaniser des enfants un peu tendre et sans aucun souci pour leur présence au sein du groupe. Une certitude qui ne fait que ronger une équipe sans ressort psychologique réel.
Sega Diallo, envoyé spécial à Maputo