Conakry – On en sait un peu plus sur les vraies raisons du limogeage de l’ex entraineur de l’AS Kaloum Pascal Janin. Le président du club Bouba Sampil aurait craqué sous la pression d’une poignée de supporters.
« Beaucoup ont dû être surpris par cette mise à l’écart’’
Hormis l’argument du manque de résultats ayant conduit au limogeage du technicien français, l’autre motif non avoué est la pression qu’aurait subi Bouba Sampil concernant l’avenir de Pascal Janin à la tête du club. Pascal Janin dit regretter le fait que son président ait plié sous la pression du public pour le virer aussi rapidement. « La poignée de supporters qui a intervenue avant-hier sur le terrain, je pense, a dû influencer la décision du président. Mais je trouve dommage qu’un président cède comme ça aux cris de quelques supporters parce qu’ils n’étaient pas très nombreux. Ils étaient une dizaine, ça ne représente pas la majorité des supporters de l’ASK. Je pense que beaucoup ont dû être surpris par cette mise à l’écart. C’est la décision du président. On respecte, on ne respecte pas c’est comme ça. »
« Je suis arrivé et j’ai fait confiance à tout le monde’’
Pascal Janin affirme qu’un retour en Guinée n’est pas exclu, mais il sera prudent et surtout très exigent qu’il ne l’a été avec ses anciens dirigeants. « Connaissant la Guinée maintenant, je serai attentif et je poserai plus de conditions que j’en ai posé sur le fonctionnement et sur mes collaborateurs. Je suis arrivé et j’ai fait confiance à tout le monde. Je me suis retrouvé surpris et un peu déçu du fonctionnement, surtout des conditions de travail qui sont difficiles. L’ASK veut aller loin en Ligue des Champions, mais je pense qu’il y a encore des choses à mettre en place. Déjà, je trouve que c’est allé un peu plus vite, alors qu’on n’est pas dans les bonnes conditions de travail. »
Après cinq mois passé en Guinée, Pascal Janin fait une analyse du niveau du championnat. « Dans l’ensemble, c’est que j’ai découvert un football différent de ce que je connaissais au Mali. Les conditions de travail sont difficiles parce que les équipes n’ont pas leurs terrains d’entrainement, tout le monde s’entraine sur le terrain principal qui de ce fait est assez difficile à supporter. Pour jouer un bon football, il faut un bon terrain et là ce n’est pas le cas. En début de championnat toutes les équipes se valent, sont proches les unes des autres. Les plus petites équipes donnent du fil à retordre aux plus grosses, mais je pense qu’avec le temps comme dans d’autres championnats africains, les plus grosses vont se retrouver devant et les plus petites derrière.»
Aliou Chérif