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Dian Bobo BALDÉ : « Je continuerai à servir mon pays partout où le devoir m’appellera »

CONAKRY— Sans club, Dian Bobo Baldé coule des vacances paisibles à Conakry, en attendant de trouver un point de chute. Trouvé au stade du 28 Septembre dimanche, le massif défenseur central de 35 ans évoque son avenir, le Syli et le football guinéen de manière générale. Entretien :

 

 Dian Bobo, qu’est-ce qui explique votre présence en pleine saison européenne en Guinée ?

 

Je suis en vacances, j’en ai profité pour venir voir le champion de Guinée jouer contre le champion de la Côte d’Ivoire (Horoya / Sewe 0-0, dimanche dernier, ndlr). On a bien commencé le match, on s’est bien installé mais on a manqué de rythme pour mettre en difficulté les Ivoiriens. Il va falloir plus de détermination, plus de volonté, plus de jeu direct, vers l’avant parce que dans ce match aller les Ivoiriens ont été plus présents et ont eu plus d’occasions que nous.

 

Le Horoya donne au Syli local son ossature. Pensez-vous que ces joueurs ont leur chance en Syli A?

 

Il y a de la qualité. Maintenant, sur un match, c’est difficile de juger. Après, s’il y des joueurs qui confirment, on peut les prendre, les mettre dans le groupe de l’équipe nationale et au fur et à mesure voir comment ils évoluent avec nous. Mais sur une première approche comme ça, il est difficile de juger.

 

Reparlons de vous, quelle est votre situation actuelle ?

 

Je ne suis dans aucun club. J’ai fini mon contrat avec Arles Avignon (L2 France, ndlr). J’avais signé un contrat d’un an et demi qui est arrivé à son terme. Ensuite, j’ai essayé de voir avec quelques clubs mais pour l’instant, il n’y a pas eu de réponse. Voilà où en est ma situation à l’heure actuelle.

 

Comment envisagez-vous votre avenir immédiat ?

 

Le premier objectif que j’ai, c’est de trouver un club le plus tôt possible. C’est délicat pour l’instant.

 

Donc, voilà où j’en suis ; je ne me suis pas projeté plus loin pour l’instant. Puisque vous êtes là, cela ne vous tente pas de rejoindre un club guinéen ?

 

Je suis plutôt en observation pour l’instant.

 

Ne craignez-vous pas de perdre la forme si vous ne jouez pas ?

 

Pour rester en forme, je fais quelques exercices dans ma salle de gym chez moi à Marseille où vivent ma femme et mes enfants. De temps en temps, quand le terrain me manque un peu, je m’entraîne avec une petite équipe de la région marseillaise.

 

La Guinée a croisé récemment le Sénégal, avez-vous suivi le match ?

 

Oui, j’étais à Paris et je suis allé voir le match. II fallait que je sois présent parce que c’était important de les voir jouer. C’était un très bon match. Il y avait une très bonne qualité de jeu de la part des deux équipes. On a constaté beaucoup de changements dans l’effectif des deux sélections.

 

Comment avez-vous trouvé le Syli national ?

 

Le groupe a été renouvelé avec beaucoup de jeunes. J’ai constaté qu’il y avait beaucoup de sérieux et de discipline. Et ce qui est le plus important, selon moi, c’est qu’on a retrouvé de la qualité de jeu.

 

Le syli se déplace au Mozambique en éliminatoires du Mondial 2014 en mars prochain. Cela ne vous donne pas envie de rechausser vos godasses ?

 

D’ici là, ce n’est pas possible parce que je suis sans dub. Là ce n’est pas possible. En revanche, je serai présent pour voir le match et soutenir l’équipe.

 

Pensez-vous avoir toujours votre place dans l’équipe du Syli ?

 

C’est compliqué à dire parce que pour l’instant je suis sans club. On verra comment la situation va évoluer. Après, le plus important ce n’est pas moi, c’est le Syli national. On sait qu’on a une période où l’on joue régulièrement, après quand on a un certain âge, c’est normal que la jeunesse prenne la relève. Si je ne suis pas sur le terrain, je serai supporter pour encourager les jeunes.

 

Vous êtes aujourd’hui d’un certain âge, sans club. Envisagez-vous d’intégrer le staff du Syli, par exemple comme team manager ?

 

Je suis au service de mon pays. Sur le terrain, j’ai toujours essayé de tout donner au Syli national. Je continuerai à servir mon pays partout où le devoir m’appellera.

 

 Très souvent on indexe l’indiscipline et le manque de mental des joueurs du Syli…

 

Pour moi, tout ce qui est préparation mentale et physique du joueur doit se faire au pays même. Il faut qu’il y ait des centres de formation ; chaque club doit pouvoir en disposer. Les joueurs pourront y grandir avec une discipline ; ce qui facilitera leur progression en milieu professionnel. Parmi eux, certains vont intégrer l’équipe nationale. C’est un travail dans le long terme ; certains dirigeants ont commencé, il faut les encourager à rester dans cette dynamique.

 

Pensez-vous, Antonio Souaré, président du Horoya AC, qui a débuté les travaux d’un centre de formation sur le modèle de Diambars au Sénégal ?

 

Quelle que soit la personne qui érige un centre de formation, cela ne peut qu’être bénéfique pour le football guinéen. En Europe, tous les clubs ont un centre de formation. Il faut qu’on ait des championnats de jeunes dans toutes les catégories pour qu’il y ait une progression.

 

Vous avez croisé des joueurs sénégalais en club comme en sélection, êtes-vous en contact avec certains ?

 

Oui, il y a deux joueurs avec qui j’ai été dans le même club avec qui je suis resté en contact. Il y a Rémi Gomis à Valenciennes et Dème Ndiaye à Arles Avignon. Maintenant, celui avec qui je suis le plus familier, c’est Sylvain Ndiaye. Pour le reste, c’est lors d’événements comme celui-là qu’on se rencontre.

 

in STADES (par Hubert MBengue)

 

*Le titre est de nous

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