CONAKRY- Alors que le département des sports et le comité de normalisation ont confirmé ce samedi Kaba Diawara au poste de sélectionneur de la Guinée pour la coupe d’Afrique des nations 2021 au Cameroun, Didier Six sort de son silence.
Le technicien français qui se considère toujours comme le sélectionneur du Syli, crie à la trahison de la part de son ancien adjoint Kaba Diawara, et se dit prêt à saisir les juridictions pour se faire rétablir dans ses droits.
Dans une interview accordée à Conakrysports, Didier Six envoie un message à Kaba Diawara.
» Je n’ai faitque deux matchs des éliminatoires du mondial 2022. Peut-on donc me reprocher de n’avoir pas fait qualifier l’équipe ? Je n’ai jamais pris 10 buts en 4 matchs quand même. À la limite je me sens trahi. Kaba Diawara ne m’a pas appelé sur son voyage sur Conakry. Je pense qu’on a mis tout en place comme un secret d’État. On ne s’est vu qu’une seule fois après les éliminatoires. Il m’a trouvé dans le bureau de Mr Souaré quand on m’a demandé le bilan sur nos deux premiers matchs des éliminatoires du mondial.
Sur sa rencontre avec le ministère des sports et le CONOR
J’ai eu un tête à tête avec le comité de normalisation (Conor). On a discuté plus d’une demi-heure. Et subitement, ils ont reçu l’appel du ministre des sports (Lansana Bea Diallo, ndlr). Ils sont partis en me disant ‘’on vous rappelle demain’’. Et depuis plus rien. Je suis sur le point d’interrogation.
Didier Six se considère toujours sélectionneur du Syli
« Je suis toujours sous contrat avec la fédération et le gouvernement guinéen. Pour l’heure, je n’ai reçu aucune notification d’une quelconque décision pour me signifier que je suis relevé de mes fonctions. J’ai été reçu une fois par le ministre des sports. Depuis plus aucune nouvelle. Je ne suis pas relevé de mes fonctions jusqu’à preuve du contraire. J’ai travaillé sur ma programmation de la Coupe d’Afrique des nations.
Didier Six et la Guinée vont vers un bras de fer juridique.
« J’ai dû prendre un avocat pour faire constater que j’étais présent quand on m’a demandé de cesser d’être sur le banc du Syli. C’est pour ne pas commettre une faute professionnelle parce qu’on m’a fait remarquer que je ne devais pas être là. On n’a pas respecté mes droits. On a sali mon image. On m’a fait subir un préjudice moral. Je vais prendre une décision plus tard. Il y a cinq signatures qui me lient à la fédération et au gouvernement. Le constat est réel. Il y a un licenciement abusif. J’ai droit à une certaine revendication. ».
Le début d’un feuilleton qui risque de perdurer
Mohamed LAMINE TOURÉ